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La Société du patrimoine de Saint-Éphrem considère le sujet clos

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28 octobre 2009
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D’abord consternée par les travaux de démolition du magasin Lucien-Bolduc situé au carrefour des routes 271 et 108 à Saint-Éphrem, la Société du patrimoine de Saint-Éphrem considère cet épineux dossier clos. La Société croit que la Maison Bolduc figurera parmi un exemple à ne plus répéter.
 
La communauté et les membres de la Société ont déployé beaucoup d’effort pour la sauvegarde de l’ancien magasin général. Celui-ci avait été construit en 1884 sur l’emplacement du premier cimetière de Saint-Éphrem qui a été converti en boutique-cadeau jusqu’à l’été 2008. Le 20 octobre 2009 aura été la fin d’une histoire de 125 ans de ce bâtiment acquis par le ministère des Transports du Québec en septembre 2008. Le MTQ souhaitait la démolir pour reconfigurer le carrefour des deux routes. Les membres de ce regroupement ont voulu préciser à la population que les anciens propriétaires du magasin Bolduc ne sont pas à blâmer dans ce dossier. 

Une erreur!
La Société considère que la démolition de ce joyau patrimonial est « une erreur monumentale du ministère des Transports du Québec ». De l’avis de la Société, les organismes gouvernementaux, tels que le MTQ, devraient donner l’exemple en évitant de démolir des bâtiments ou des lieux à valeur historique telle qu’avancée par la Commission des biens culturels du Québec dans son document intitulé L’Étude d’impact patrimonial : un outil pour la gestion du changement.

Dans le communiqué de presse émis, la Société précise qu’elle ne s’est pas opposée à la réfection du carrefour des routes 108 et 271. Cependant, elle atteste que d’autres moyens auraient pu préserver la maison centenaire tout en améliorant cette intersection. « Le réaménagement de ce carrefour aurait pu être effectué de façon beaucoup plus modeste et plus respectueuse du noyau patrimonial de Saint-Éphrem, entre autres, en changeant l’emplacement du poteau de signalisation qui s’avère être l’obstacle principal de cette intersection. De toute façon, même en démolissant le magasin Bolduc et ses dépendances, l’église demeura toujours une contrainte à la circulation lourde », avancent les membres de la Société.

La Société a jugé sévèrement les élus municipaux.  « L’intransigeance des élus municipaux de Saint-Éphrem qui, à l’unanimité, ont résolu de ne jamais protéger le magasin par une citation et, dans une seconde résolution, de ne jamais accorder la dérogation et le permis de déménagement nécessaire pour que celui-ci soit reculé sur son terrain », évoque la Société.

D’ailleurs, malgré la sensibilité pour ce dossier démontré par le sous-ministre, Denys Jean, en novembre 2008 (celui-ci avait ordonné l’arrêt des travaux à l’époque), ce sont ces résolutions du conseil municipal qui lui servirent d’arguments principaux quant à la démolition du magasin Bolduc.  Une lettre datée du 15 juillet 2009 de ce sous-ministre informait la Société que le bâtiment ne pouvait être déménagé sur une partie du lot selon les règlements municipaux en vigueur.  « De cette façon, le MTQ se dégageait de l’odieux de la démolition de ce bâtiment. Il fut ainsi navrant de constater que notre patrimoine local se retrouve sous la juridiction d’élus municipaux qui ne semblent pas posséder les connaissances requises pour en assurer la protection. D’ailleurs, ce sont eux qui passeront à l’histoire pour avoir empêché la sauvegarde de cette pièce de notre patrimoine local. Peut-être seront-ils, un jour, honteux de leur legs à notre communauté… », évoque la Société.

Le point de vue du maire
Le maire, Luc Lemieux, souligne quant à lui que le conseil municipal a eu le mandat en 2005 selon une pétition d’améliorer la sécurité et la fluidité de ce carrefour des routes 108 et 271. Selon l’élément de dangerosité que présentait cette intersection, le conseil a cru bon d’y aller avec cette décision maintenant impopulaire aux yeux de certains. « C’est dommage, mais je crois que, compte tenu des demandes pour améliorer la sécurité et la fluidité du transport, il fallait y aller avec le plan suggéré », a commenté le maire Lemieux. Il espère désormais que les travaux s’exécuteront rapidement, soit dès l’an prochain.

Le MTQ lui…
Pour le porte-parole à la direction du MTQ, Guillaume Lavoie, la démolition de la maison était la meilleure option valable au point de vue technique pour effectuer le réaménagement. De plus, il avance aussi un coût assez élevé pour déménager une maison de cet âge vénérable. M. Lavoie a tenu à rappeler le contenu de la lettre, soit l’impossibilité de la déménager avec les règlements, de la municipalité.

Points de vue virulents
Tant sur le forum que dans la communauté, la démolition de cette maison n’est certes pas passée inaperçue. Le président du PQ de Beauce-Sud, André Côté, a lui aussi décrié cette démolition.  De plus, il déplore la disparition de nos racines par le patrimoine bâti du Québec et dans nos villages de la Beauce. « Je trouve que c’est une très mauvaise décision qui a été prise. Le conseil était d’accord avec cela. C’est une mauvaise décision. Il faut leur dire pour ne pas que la situation se répète ailleurs », a indiqué M. Côté. Il aimerait que l’auteur de cette décision soit connu du public puis pointé du doigt pour la destruction de cette maison historique.

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