Le Woodstock des Jarrets Noirs

Les Jarrets Noirs au Woodstock

00h00

4 juillet 2006

ici

likes

« Woodstock dans la bouette! », voici les premiers mots que j’ai entendus lorsque j’ai mis les deux pieds sur le campus de la 12e édition du Woodstock en Beauce.

Ce fut encore une fois 4 jours de fun en paix qui se déroulaient sur les terrains de St-Éphrem en Beauce du 29 juin au 2 juillet dernier.

Bien que dame nature ait laissé plusieurs traces sur son passage tels que des terrains vaseux et des tentes inondées, l’ambiance et le plaisir étaient au rendez-vous. Tout y était, comme à chaque année, pour faire du Woodstock en Beauce, « l’évènement » de l’été. Notons principalement la présence de grands noms tels que Robert Charlebois, Les Pistolets Roses, Pat The White, Jonas, Les cowboys fringants, Simple Plan et Kain afin d’allumer la foule sur la scène Molson Dry.

Simple Plan
Le groupe de l’heure qu’est Simple Plan était au rendez-vous dès 21h30 sonné samedi soir. Près de 30 000 personnes étaient présentes pour le spectacle, soit beaucoup moins qu’espéré. Est-ce la température qui a fait rebrousser chemin aux spectateurs? Quoi qu’il en soit, le groupe a donné toute la puissance qu’ils détiennent sur scène en chantant leurs grands classiques, tels que : I’m just a kid ou encore i’d do anything. Le groupe a semblé par contre avoir de la difficulté à faire lever la foule au maximum. Des punchs tels que « vous êtes le meilleur public en Beauce » on en a déjà entendu d’autre…

Ambiance générale
L’ambiance était plus que stupéfiante malgré la mauvaise température. Les fêtards ont réussi à se faire plaisir malgré tout. À la question : « Qu’est-ce qui vous amène au Woodstock cette année? », les gens ont répondu : « On vient ici pour le show et pour se mettre chaud! » ou encore « Pour l’ambiance et pour rencontrer des nouvelles personnes », puis « Même s’il pleut des clous, on s’amuse comme des fous! ».

On peut dire que plusieurs d’entre nous ont retrouvé leur cœur d’enfance en s’amusant au volley-ball, à escalader une murale ou à faire un combat d’hommes Samourai. Un grand terrain de jeux a servi aux plus motivés d’entre nous et surtout aux plus en forme.

Commerces et Malbouffe
Les boutiques et commerçants du Woodstock ne semblaient pas être déçus des ventes faites lors du Week-end. « Je viens ici de façon sporadique depuis 10 ans », m’explique un vendeur de chapeaux de cowboy. « Mais pourquoi? Le marché est lucratif ou c’est pour le plaisir? » me suis-je permise. « Pour le mix des deux, ici c’est le party, c’est l’ambiance qui prime sur l’argent que l’on se fait ». C’est à croire que les marchands de chapeaux ont fait une mine d’or cette année…probablement dû à la pluie qui ne cessait pas.

La malbouffe au Woodstock? Parlez-en au restaurant « La Patate du Québec » qui se spécialise dans le fast-food. Et je peux vous garantir que c’est du vrai fast food : près de 5.75$ pour une poutine, et j’ai réussi à l’obtenir en moins de 2 minutes! Pizza, smoked meat, ou même du bon pain de viande de ma tante Huguette…tout y est et rien de mieux avec une bonne bière froide…ouch! Mon estomac!

La présence des Hells Angels de Québec
On ne peut parler de l’ambiance du Woodstock sans consacrer quelques lignes à des grands adeptes du Woodstock à chaque année : les Hells Angels de Québec!

M. X des Hells Angels m’a bien fait part de sa volonté à dire des mots gentils sur lui et ses compagnons. Comme je n’ai pas trop le choix puisqu’environ une dizaine de ses confrères ont pris en note mes intentions, mon prénom et l’endroit où serait rédigé cet article, j’ai décidé de tenir ma promesse et de ne rédiger que quelques lignes purement informationnelles.

En bonne curieuse que je suis, je me suis simplement permise de leur demander de quelle façon, à chaque année, s’y prennent-ils pour obtenir les mêmes grands terrains, à la vue de tous et dans le meilleur « spot » qui soit. « Un de nos confrères connaît très bien le proprio du Woodstock, on s’arrange avec lui à chaque année », m’explique M. X des Hells de Québec. « On vient ici pour s’amuser comme monsieur et madame tout-le-monde, en famille et en amis tout simplement » a-t-il rajouté.

Bon 18e anniversaire les Hells de Québec en vous remerciant d’avoir accepté de vous laisser prendre en cliché par les deux jeunes journalistes photographes que nous sommes!

Fin de nuit et lendemain de veille
Des centaines de personnes ont été guidées en fin de soirée vers un certain feu de joie énorme, par sa chaleur apaisante et par de bonnes bières froides…mais surtout par le son d’un violoniste extra qui conjuguait son savoir à un chanteur-guitariste sur les airs de Johnny Cash. WOW! C’est à ce moment précis que j’ai réalisé toute la magie que peut dégager le Woodstock.

Dimanche matin, le cadran a sonné au son des canettes vides que des bénévoles du comité jeunesse ramassaient sur les terrains vaseux. Plus d’une centaine de personnes, dont près de la moitié des enfants, étaient à la recherche de tous les contenants consignés. Lorsque j’ai demandé à un bénévole où va tout l’argent des retours des canettes, il m’a répondu que les fonds ramassés sont pour les terrains de jeux des enfants du village. Super! Quelle bonne idée! Et combien faites-vous d’argent avec tout ça? « Près de 15 000$ à chaque année! » m’exprime-t-il dans la plus grande joie possible. Qui pourrait le croire?

Soulignons également toute la collaboration des « Woodstockeux » entre eux…Sans vêtement de rechange et sans toit, des anges ont veillé sur moi (et non ce ne sont pas les Hells Angels)…et ont fait de mon Woodstock et de celui de plusieurs autres également, un évènement mémorable.

Merci M. le serrurier et M. Y !
Merci à M. le serrurier qui a pu secourir ma copine qui avait enfermé ses clés dans sa roulotte. M. le serrurier ne charge que 15$ pour 15 secondes de travail et il vous offre presqu’une bière. Merci à M.Y d’avoir porté secours à la même copine qui s’est évanouie 6 fois dans la même soirée (Vous vous dites sûrement que ce n’est pas vrai, mais oui! C’est vraiment la même copine à qui c’est arrivé!). Bonne chance à Jean-Philippe qui habite le village « Parent », mais qui est toujours, à l’heure où j’écris ces lignes, sur le terrain du Woodstock avec sa Westfalia bleu poudre qui ne veut pas revenir à la maison.

Bref, ce fût un Woodstock dans la « sauce » comme plusieurs ont souligné, mais tout un Woodstock!