Entre l’art et la foi
Par Pierre-Luc Lafrance, Rédacteur en chef
Pendant 48 heures, entre le 1er et le 3 août, Frampton a vibré au son de la musique gospel. En effet, lors de ce week-end, se tenait la troisième édition du Festival Gospel Agape de Frampton. 20 formations musicales se sont succédé pour donner une ambiance festive malgré la pluie abondante et le terrain détrempé. Au total, plus de 300 personnes se sont présentées sur le site, soit une diminution par rapport aux 650 personnes de l’an dernier. Plus de 90 musiciens étaient aussi sur place, dont plusieurs bien coté.
Cette diminution s’explique par deux facteurs, d’abord le mauvais temps qui s’est acharné sur le festival pour une deuxième année consécutive, puis la tenue de Québec 2008, pratiquement en même temps. Six groupes participaient aux deux événements dont Catherine qui jouait le vendredi à Frampton et le samedi à Québec. « C’est sûr qu’on s’est fait rentrer dedans par Québec 2008, mais je me dis que le 400e va arriver juste une fois », philosophait l’organisateur de l’événement Richard Arsenault.
À la base de ce projet, on retrouve ce passionné. Il a jonglé avec l’idée de lancer ce festival dès le début des années 2000, quand il a fondé Produc-Sion Agapé. Mais il a vraiment senti que c’était le temps de faire un geste concret en 2006. Sa mission était de réunir sous une même bannière les croyants de toutes dénominations dans le but de stimuler la foi. De plus, il cherche à produire sur scène des artistes québécois. Cette année, deux groupes ont gagné 20 heures d’enregistrement en studio, ce qui leur permettra d’enregistrer un CD. À la base, le festival devait servir à financer le centre d’hébergement dirigé par monsieur Arsenault. Il y offre suivi, encadrement et réinsertion sociale, mais ne fait pas de désintox.
Il a plu presque toute la fin de semaine, mais cela n’a pas empêché la programmation de suivre son cours normal. Il n’y a que le samedi soir, lorsque les éclairs se sont mis de la partie, qu’il y a eu deux prestations d’annulées, celle de Fearless et celle d’Yvan Beauchemin et le Roc. Yvan Beauchemin et le Roc sont plutôt montés sur scène le lendemain en début d’après-midi.
Selon Richard Arsenault, le gros soir a été le vendredi. Avec l’éclairage aux flambeaux, tout était en place pour donner une ambiance particulière. Il faut aussi noter deux beaux succès, la présentation de Louise Guay le samedi et celle du Shannon Band le vendredi. Pour une deuxième année consécutive, il y a eu un mariage sur place. Le samedi à 11 heures, Thérèse et Lionel ont uni leur destiné. Pour l’occasion, la température a décidé de collaborer et il a cessé de pleuvoir. Il est possible de communiquer avec Richard Arsenault par son site Internet pour se marier ou renouveler ses vœux lors de la prochaine édition du festival.
Le festival a aussi attiré des familles. Il y avait une maquilleuse sur place pour les tout-petits. Le samedi, la mascotte du festival a remis des marionnettes aux enfants présents. L’année dernière, il y avait aussi une arche avec des animaux exotiques, dont des alpagas et des renards blancs. L’expérience n’a toutefois pas été reconduite cette année à cause de la dégradation des lieux. À noter aussi qu’il s’agit du seul festival où l’alcool est interdit sur le site. Richard Arsenault tient également à ce que les prix soient abordables pour les familles en plus d’offrir un espace de camping gratuit, des points d’eau et des douches. Il y avait d’ailleurs des tentes et des roulottes sur place.
Déjà, Richard Arsenault peut donner les dates de la prochaine édition : le week-end du 31 juillet au 2 août. En effet, il tient à ce que le festival se tienne le dernier week-end de juillet de chaque année. Il espère seulement que la guigne va le lâcher, alors qu’il a plu lors des deux dernières éditions du festival.
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