Commerce international
Bois d'oeuvre: « la gestion des exportations est mal structurée », dit Richard Lehoux
Dans le commerce international canadien, les États-Unis figurent en tant qu'allier principal. L'entente n'est toutefois pas toujours au rendez-vous dans certains domaines, notamment celui du bois-d'oeuvre.
Pour contextualiser, le conflit canado-américain sur le sujet date des années 1980. Les États-Unis accusent à tort le Canada de financer le bois du Nord pour concurrencer avec les prix de la compétition.
Sur ces motifs, les Américains imposent donc des taxes douanières sur le bois de construction d'ici, rendant le marché plus difficile. Chaque révision du conflit auprès des instances à l'internationale s'est tournée en faveur du Canada.
Cependant, ces tensions ont constamment une incidence sur le marché du bois-d'oeuvre. Si le différent date de plus de 50 ans, il n'est pas encore près de se terminer, car les ententes conclues ne font jamais long feu.
Sur le sujet, le député fédéral en Beauce Richard Lehoux a son idée, quant à l'approche que le Canada devrait tenir pour protéger le bois local.
« Oui c'est une question de commerce, mais même si on n'est pas un aussi gros joueur que les voisins, si on ne met jamais le pied par terre, on ne règle pas nos problèmes et ils traînent en longueur. »
En scrutant attentivement les écrits du plus récent Accord Canada, États-Unis et Mexique (ACEUM), la place du bois-d'oeuvre ne figure nulle part. Il s'agit pourtant d'un matériau constituant une place majeure dans l'économie canadienne.
« Dans tout le secteur agricole, on vit dans l'insécurité. On devrait être un des leader dans le monde dans la matière, mais partout, la gestion des exportations est mal structurée. Le porc est un bon exemple. »
L'élu conservateur voit la longévité du conflit comme étant problématique. La situation ne contribue pas à ramener le marché du bois à un niveau sécuritaire. Et ce, même si le Canada n'a pas de tords dans les règles du commerce.
« Ça traine beaucoup trop en longueur. Le gouvernement devrait mettre beaucoup plus de pressions sur les Américains. La crise n'est pas nouvelle, c'est la sixième fois qu'on s'en va devant les tribunaux, pour se faire dire que le Canada avait raison. »
Les récentes demandes de permis sont en constante baisse, notamment à Saint-Georges-de-Beauce. Le taux directeur et l'inflation font partie des motifs sur cette réalité, mais le prix du bois de construction se voit attiré par cette pression quotidienne des voisins du Sud.
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