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Pier Dutil

Le toit du stade et vivre jusqu'à 120 ans

durée 18h00
12 février 2024
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Par Pier Dutil

Le nouveau toit du stade olympique de Montréal sera un toit beauceron conçu, fabriqué et installé par deux entreprises d’ici : Pomerleau et le Groupe Canam.

Dans un tout ordre d’idée, alors que la population du Québec ne cesse de vieillir, des scientifiques évoquent maintenant la possibilité de vivre en santé jusqu’à 120 ans.

Un toit beauceron

Après de nombreuses années de tergiversations, par la bouche de sa ministre du Tourisme, Caroline Proulx, le Gouvernement du Québec a annoncé la semaine dernière le remplacement du toit du stade olympique.

Et, objet de fierté pour le Québec et la Beauce en particulier, le consortium chargé de la réalisation de cet important projet est formé de deux fleurons beaucerons : Pomerleau et le Groupe Canam.

Il s’agit là d’un contrat de 870 M$ qui entrainera d’importantes retombées au Québec et en Beauce. Cinq usines du Groupe Canam seront impliquées dans la fabrication des matériaux nécessaires, à savoir les usines de Saint-Gédéon, Lévis, Sherbrooke, Trois-Rivières et Boucherville.

Les travaux s’échelonneront sur quatre ans. Il faudra d’abord procéder au démantèlement de la toiture, rénover certaines structures existantes dont l’anneau technique, fabriquer les divers éléments de la toiture permanente et procéder à son installation.

C’est tout un défi auquel s’attaquent les deux entreprises beauceronnes. En effet, le toit du stade olympique a un historique peu glorieux. Le premier toit, installé en 1982, a éprouvé des problèmes à peine un an plus tard. Quant au deuxième toit, installé en 1998, lui aussi a connu des déboires peu après son installation. On se souvient encore tous de la déchirure qui s’est produite en hiver, déversant une importante quantité de neige sur les installations du Salon de l’auto le 18 janvier 1999.

Un Beauceron avait été impliqué dans le projet du deuxième toit en 1998. Il s’agit de l’architecte Jean-Gilles Nadeau, un natif de Saint-Georges, qui avait participé au choix du matériel de la toiture.

Après toutes ces mésaventures, plusieurs prônaient l’idée de démolir ce stade mal-aimé qui a coûté une fortune aux Québécois. Les coûts de construction, évalués à 163 M$ lors du lancement du projet, ont finalement dépassé le milliard de dollars.

Au cours des années, le stade olympique est devenu l’image principale de la Ville de Montréal. Le démolir serait, selon moi, une grave erreur. Quand le toit de notre maison coule, même si les coûts de remplacement sont élevés, on ne parle pas de démolir la maison.

Même si le défi est immense pour nos deux entreprises beauceronnes, il importe de mentionner que, dans le cas du Groupe Canam, on n’en sera pas à une première expérience dans ce domaine. L’entreprise a déjà été impliquée dans la construction de 75 stades, dont plusieurs avec des toits, au Canada et aux États-Unis.

De son côté, Pomerleau réalise annuellement des milliers de projets et est devenu l’un des plus importants entrepreneurs généraux au Canada.

Je me croise les doigts pour que ce projet soit un succès pour Pomerleau et le Groupe Canam.

Vivre en santé jusqu’à 120 ans

Depuis des lunes, l’être humain est en quête d’éternité. Le fait de vieillir fait peur à plusieurs. Mais voici que des chercheurs nous font rêver en parlant de la possibilité de repousser l’espérance de vie jusqu’à 120 ans.

Le 9 février dernier, la journaliste Nathalie Collar a publié un intéressant dossier sur ce sujet dans La Presse+. Certains éléments de cette chronique sont tirés du dossier de Madame Collar.

En mars prochain, en Floride, se tiendra un sommet sur la longévité de la vie humaine. De nombreux experts seront sur place pour présenter les résultats de recherches visant à prolonger l’existence de l’être humain tout en réduisant les inconvénients dus au vieillissement.

Présentement, au Canada, l’espérance de vie est de 82,3 ans, soit 80,1 ans pour les hommes et 85,8 ans pour les femmes. D’ici 2030, c’est demain ça, 25 % de la population québécoise aura 65 ans et plus.

Déjà, grâce aux nouvelles technologies en médecine, à la pharmacologie et aux bonnes habitudes de vie, non seulement les gens vivent plus longtemps, mais leur qualité de vie s’améliore également.

Par contre, le fait de vivre plus longtemps permet à des maladies inconnues il y a à peine quelques décennies de surgir. C’est notamment le cas au niveau des maladies neurologiques. Dans l’article de Nathalie Collar, on pouvait lire ce qui suit : «À la fin janvier, la Société d’Alzheimer du Canada a lancé une petite bombe : d’ici 2050, de pair avec le vieillissement de la population, les cas de troubles neurocognitifs pourraient augmenter de 145 % au pays,» Il n’y a pas là de quoi se réjouir.

De son côté, le neuropsychologue Louis Bherer du Centre EPIC de l’Institut de cardiologie de Montréal déclarait que l’on diagnostiquait présentement un cas de démence à toutes les trois secondes dans le monde, soit 480 par jour. Ça fait peur.

Jeudi dernier, dans les 77 avis de décès publiés dans le Journal de Québec, 55, soit 71.4 %, concernaient des personnes de 80 ans et plus. Ce n’est pas une étude scientifique, mais ça donne tout de même une bonne idée à savoir que l’on meure de plus en plus vieux.

Dans cette quête d’une vie plus longue, il se trouvera sur nos chemins des profiteurs qui tenteront de nous convaincre que leurs potions magiques nous procureront la jeunesse éternelle. Déjà, des milliards de dollars sont dépensés dans le monde par des gens en quête d’éternité. 

Pour bien comprendre ce nouveau phénomène, il nous faudra faire la différence entre la vraie science et la science-fiction.

Pensée de la semaine

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