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Symposium international de la sculpture 2023

Le sculpteur Nedim Hadziahmetovic en cinq réponses

durée 17h00
27 mai 2023
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Sylvio Morin
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Par Sylvio Morin, Chef des nouvelles

Sous la thématique Sculpter le vent : statures et figures, le Symposium international de la sculpture 2023 de Beauce Art a pris son envol le 21 mai et se poursuit jusqu'au 11 juin, devant le Centre sportif Lacroix-Dutil de Saint-Georges, avec dix artistes venus du monde entier.

Dans le cadre de cet événement, cinq d'entre eux ont accepté de répondre aux questions d'EnBeauce.com.

Le troisième en lice est le Serbe Nedim Hadziahmetovic, un artiste de 53 ans, natif et résident de Negotin, une petite localité rurale dans le district de Bor, reconnu pour sa production vinicole, à cheval entre les frontières de la Bulgarie et de la Roumanie. Il s'agit de sa 2e participation au symposium georgien. En 2019, il avait produit le magnifique Centaure tirant à l'arc.

Pouvez-vous raconter votre parcours en tant que sculpteur?

Je le suis devenu par accident. Mon père était agriculteur et voulait que je fasse des études dans le domaine. Je me suis donc inscrit dans l'élevage de bétail à l'Université de Belgrade. Pendant que je faisais mes études, j'ai commencé à travailler dans un studio d'animation, car je dessine depuis ma tendre jeunesse. Mes collègues de studio m'ont suggéré de m'inscrire en arts. J'étais surpris car je ne savais pas que l'on pouvait étudier en arts! (Rires). J'ai donc laissé l'agriculture (à la grande déception de mon père) pour opter vers le programme d'arts appliqués. Puis a suivi une maîtrise en sculpture. J'ai obtenu mon diplôme en 1997 après cinq ans sur les bancs universitaires. Après avoir monté un petit film sur la sculpture, je me suis retrouvé à restaurer une manufacture pour en faire un salle de théâtre. J'y ai passé trois ans à toucher à toutes sortes de matériaux, incluant le bronze. Après cette expérience, j'ai déménagé à Budapest, la magnifique capitale hongroise. Là-bas, je travaillais avec le centre culturel français. J'ai fabriqué une sculpture de six mètres de Jules Verne, dans le cadre du 100e anniversaire de naissance de l'auteur. Cela m'a valu de remporter un prix international. Je suis revenu m'établir dans mon village natal après six ans là-bas mais j'y ai encore un pied-à-terre.

Pourquoi avoir choisi ce matériau (acier) pour sculpter vos œuvres?

Je ne sais pas! (Rires) Ça doit venir de mes grand-pères, l'un ingénieur, l'autre forgeron, surtout celui qui était forgeron. Avec la pierre, on taille un bloc que l'on finit par réduire dans l'espace. Je sais que l'on peut tailler plusieurs blocs pour en faire un assemblage mais c'est plus compliqué. Tandis qu'avec le métal, on a pas vraiment de limites dans l'expansion de l'oeuvre. Et on peut modifier facilement la structure en coupant un morceau, en le soudant ailleurs. Construire, déconstruire et reconstruire. L'acier est aussi un matériau malléable, ce que n'est pas la pierre.

Que vous inspire le thème de cette année, Sculpter le vent : statures et figures?

J'aime les forces de la nature, la manifestation de celles-ci. Le projet que j'ai soumis pour ce symposium dormait déjà dans mes cartons depuis 5 à 6 ans mais il concordait très bien avec la thématique puisqu'il est intitulé «Le Seigneur des vents» (en anglais The Lord of the winds, un clin d'oeil à l'oeuvre de Tolkien, The Lord of the rings). Il représente un homme, presque filiforme, avec les bras en mouvement générant des vecteurs et des tourbillons de vent. L'oeuvre finale fera 3.5 mètres en hauteur.

À quoi ressemble votre quotidien en tant que sculpteur?

Je vis en forêt, donc je suis constamment en milieu naturel. Je consacre aussi quelques heures par semaine à enseigner. Mais je passe beaucoup de temps à faire de la recherche sur mes projets. C'est la dimension la plus importante pour moi.

Chaque artiste a sa manière de sculpter une œuvre. Comment pourriez-vous décrire votre travail?

Je suis inspiré par le folklore et beaucoup la mythologie grecque. Toutes mes oeuvres sont une critique de la violence des technologies, le fait qu'elles aliènent le peuple. Marx avait bien raison.

Un rappel que vous pouvez venir rencontrer les 10 artistes inscrits au Symposium international de la sculpture 2023 dans le Quartier des artistes, en face du Centre Lacroix-Dutil de Saint-Georges, jusqu'au 10 juin. La cérémonie de clôture et le dévoilement des oeuvres auront lieu le 11 juin sur la promenade Redmond. Pour info: beauceart.com et www.facebook.com/BeauceArt.

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