Symposium international de la sculpture 2023
Le sculpteur Raphail Georgiev en cinq réponses
Sous la thématique Sculpter le vent : statures et figures, le Symposium international de la sculpture 2023 de Beauce Art a pris son envol le 21 mai et se poursuit jusqu'au 11 juin, devant le Centre sportif Lacroix-Dutil de Saint-Georges, avec dix artistes venus du monde entier.
Dans le cadre de cet événement, cinq d'entre eux ont accepté de répondre aux questions d'EnBeauce.com.
Le cinquième en lice est le Bulgare Raphail Georgiev, un artiste de 36 ans, natif et résident de Sofia, la capitale du pays.
Pouvez-vous raconter votre parcours en tant que sculpteur?
Je suis chanceux. Mon père était sculpteur. Je voulais étudier en design à l'Académie des beaux-arts de Sofia mais mon père m'a plutôt encouragé à opter pour la sculpture, ce que j'ai fait. D'abord mon bacc à Sofia, puis ma maîtrise à Rome, soit huit ans au total. Ma carrière professionnelle a débuté en 2012. J'ai déjà participé à plusieurs festivals et concours dans le monde, notamment en Chine. C'est mon 2e symposium au Canada. Le premier que j'ai fréquenté dans votre pays en 2018 était celui du New Brunswick International Sculpture Symposium, dans la capitale, Saint-Jean.
Pourquoi avoir choisi ce matériau (la pierre*) pour sculpter vos œuvres?
*NDLR: À Saint-Georges, Raphail Georgiev travaille du calcaire de l'Indiana.
Parce que la pierre est une créature vivante qui a une histoire géologique que je respecte énormément. C'est mon travail de faire découvrir cette histoire par une transformation tactile, avec mes mains d'artiste. Bref, de révéler ce que contient cette pierre.
Que vous inspire le thème de cette année, Sculpter le vent : statures et figures?
C'est le mot «vent» qui est inspirant dans ce thème, le fait que le vent peut, à long terme, lui-même sculpter la pierre.
À quoi ressemble votre quotidien en tant que sculpteur?
C'est complètement différent chaque jour. Je suis d'abord très occupé puisque j'enseigne à deux endroits, soit à l'Académie des beaux-arts de Sofia, où je suis également en pleines études doctorales, et à l'Université d'architecture de Bulgarie. J'aime l'enseignement à cause du contact avec les jeunes, de ce qu'ils m'apportent. Autrement, je passe le reste de mon temps à travailler dans mon studio, notamment à faire des esquisses papier et numériques de mes projets. Je ne perds pas mon temps devant un téléviseur. D'ailleurs, je suis incapable de comprendre de ce que les gens peuvent retirer de cette activité.
Chaque artiste a sa manière de sculpter une œuvre. Comment pourriez-vous décrire votre travail?
J'utilise toutes les méthodes, tant traditionnelles (ciseaux et burins) que les outils modernes électriques et à essence (coupe-marbre, coupe-pierre, découpeur, etc.). Mais le plus important, c'est le dialogue qu'il me faut établir avec mon partenaire (la pierre): nous devons parler un seul et même langage.
Un rappel que vous pouvez venir rencontrer les 10 artistes inscrits au Symposium international de la sculpture 2023 dans le Quartier des artistes, en face du Centre Lacroix-Dutil de Saint-Georges, jusqu'au 10 juin. La cérémonie de clôture et le dévoilement des oeuvres auront lieu le 11 juin sur la promenade Redmond. Pour info: beauceart.com et www.facebook.com/BeauceArt.
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