Symposium international de la sculpture 2023
La sculptrice Susanne Paucker en cinq réponses
Sous la thématique Sculpter le vent : statures et figures, le Symposium international de la sculpture 2023 de Beauce Art a pris son envol le 21 mai et se poursuit jusqu'au 11 juin, devant le Centre sportif Lacroix-Dutil de Saint-Georges, avec dix artistes venus du monde entier.
Dans le cadre de cet événement, cinq d'entre eux ont accepté de répondre aux questions d'EnBeauce.com.
La deuxième en lice est l’Allemande Susanne Paucker, une artiste de 46 ans, qui réalise ici une œuvre intitulée « Vent de liberté ».
Pouvez-vous raconter votre parcours en tant que sculptrice?
Quand j’ai fini mon secondaire, je suis allé dans le nord de l’Italie où j’ai commencé une école professionnelle de tailleur de pierre, pour une année. C’était dans les montagnes et il y avait très peu de gens alors j’avais hâte de partir. J’ai finalement trouvé Carrare, une ville connue pour son marbre, utilisé notamment par Michel-Ange. Il y avait aussi une école professionnelle alors j’y suis entrée même si je ne parlais pas italien. Je suis juste parti avec mon sac à dos pour étudier! J’ai commencé par là, puis j’ai intégré l’Académie des Beaux-Arts de Carrare dont j’ai été diplômée en 2005. Par la suite, j’ai participé à plusieurs Symposiums. Je vis de ça principalement aujourd’hui, je vais d’une place à une autre pendant toute la saison estivale. À chaque endroit où je vais, je laisse une trace de moi et c’est super de pouvoir rencontrer d’autres artistes, c’est comme une famille.
Pourquoi avoir choisi la pierre pour sculpter vos œuvres?
Je travaille avec plusieurs matériaux, mais je préfère la pierre. Chaque matériau à ses propres caractéristiques et c’est très intéressant. Mon premier souhait était de travailler du marbre de Cuba (ici à Saint-Georges), mais c’était trop cher alors ils m’ont demandé si c’était correct de prendre du calcaire, j’ai dit oui. C’est plus poussiéreux, plus mou aussi, même trop parfois. Il faut vraiment faire attention à la découpe, ça demande de la précision, il ne faut pas aller trop vite. J’ai toujours travaillé la pierre, je travaille aussi le bois, mais plus pour le fun.
Que vous inspire le thème de cette année, Sculpter le vent : statures et figures?
D’abord j’ai pensé appeler mon projet “Vent de changement”, mais c’était déjà pris alors c’est devenu “Vent de liberté”. Je travaille toujours sur des classiques et je les transforme. David, de Michel-Ange, est un symbole de liberté, de pouvoir, d’énergie, d’harmonie, tout comme le vent. Donc j’ai fait un lien entre les deux.
À quoi ressemble votre quotidien en tant que sculptrice?
Mon quotidien est coupé en deux. À partir d’avril-mai, je commence mon premier Symposium de l’année, puis je vais d’un Symposium à l’autre pendant l’été. Durant l’hiver, à la maison, j’étudie, je fais de petites sculptures, je prépare des projets pour la saison suivante.
Chaque artiste a sa manière de sculpter une œuvre. Comment pourriez-vous décrire votre travail?
Je suis très technique. Je fais toujours un modèle en trois dimensions, un dessin ne me suffit pas. Pour sculpter, je commence par le point le plus en avant puis je remonte. Je travaille à l’horizontale alors les gens ne savent pas vraiment ce que je fais jusqu’à ce que je redresse l'œuvre!
Un rappel que vous pouvez venir rencontrer les 10 artistes inscrits au Symposium international de la sculpture 2023 dans le Quartier des artistes, en face du Centre Lacroix-Dutil de Saint-Georges, jusqu'au 10 juin. La cérémonie de clôture et le dévoilement des oeuvres auront lieu le 11 juin sur la promenade Redmond. Pour info: beauceart.com et www.facebook.com/BeauceArt.
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