Avec cinq mois d'avance
Fermeture de l’usine SBI à La Guadeloupe : une transition en douceur pour les employés
L’entreprise SBI International, spécialisée dans la fabrication de poêles et de foyers résidentiels, fermera son usine de La Guadeloupe, en Beauce, d’ici le 1er mai 2025.
Une annonce difficile, mais qui se fait dans un contexte où l’entreprise met tout en place pour assurer une transition en douceur à ses employés, comme l'a confirmé Jean-François Cantin, fondateur et vice-président de SBI International, à EnBeauce.com.
Loin d’être précipitée, la décision de fermer l’usine a été mûrement réfléchie. « On a connu une explosion des ventes pendant la pandémie, car les gens rénovaient et investissaient dans leur maison. Maintenant, on revient à une situation plus normale et il fallait ajuster notre production », a-t-il lancé.
L’entreprise possède trois usines, situées à Saint-Augustin-de-Desmaures, en Virginie (États-Unis) et à La Guadeloupe. En analysant son plan d’affaires, SBI a dû faire un choix : « La Guadeloupe était la plus petite usine, sans possibilité d’expansion. En cas de reprise du marché, on ne pouvait pas grossir là-bas. De plus, la progression de nos ventes se fait davantage aux États-Unis, donc l’usine de Virginie était stratégique. »
Bien que la menace des tarifs douaniers de 25 % n’ait pas été le déclencheur de cette fermeture, ils confirment que l’entreprise avait vu juste. « Notre décision a été prise avant Noël, donc bien avant l’annonce des tarifs. Mais cette situation renforce notre stratégie de fabrication près de nos marchés principaux. »
L’autre élément qui a pesé dans la balance, c’est la pénurie de main-d’œuvre en Beauce. « On avait une équipe stable, fidèle, mais beaucoup étaient proches de la retraite. Chaque fois qu’on devait embaucher, c’était un défi. Et l’immigration, ce n’était pas une solution viable, car plusieurs finissaient par quitter pour les grands centres après un certain temps ». Même avec une main-d’œuvre stable et expérimentée, l’avenir de l’usine était compromis.
Une fermeture annoncée en douceur
SBI a pris la décision d’annoncer la fermeture plusieurs mois à l’avance, afin de permettre aux 28 employés concernés de se repositionner sur le marché du travail.
« On a pris un risque en annonçant tôt, mais c’était important de bien accompagner notre équipe, a souligné le vice-président. On a aidé nos employés à mettre à jour leur CV, on a contacté d’autres entreprises de la région qui avaient des valeurs similaires aux nôtres et plusieurs ont déjà des promesses d’embauche. »
Un effort qui semble porter ses fruits, puisque plus de la moitié de l'équipe a déjà trouvé un nouvel emploi. Plusieurs ont également choisi de rester jusqu'à la fin de la dernière production. « C’est une belle preuve de l’esprit d’équipe qui règne ici » a ajouté Jean-François Cantin.
Malgré la tristesse de voir une usine fermer, l’esprit d’équipe reste fort au sein de SBI. Les employés tiennent à terminer l’aventure ensemble et souhaitent célébrer dignement la fin d’une époque.
« On va fêter ça. On veut finir sur une note positive. Cette usine, c’était plus qu’un travail, c’était une partie de notre vie », a-t-il conclu.
Une page se tourne, mais l’équipe de La Guadeloupe pourra partir avec le sentiment du devoir accompli.
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