Opposition aux coupes intensives
Protection des érables en forêt publique: les producteurs acéricoles dénoncent le laxisme de Québec
Pour dénoncer le «manque de leadership» du gouvernement du Québec à protéger les érables qui se trouvent en forêt publique, les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) ont posé un geste symbolique cette semaine, en modifiant l'emblématique illustration de la traditionnelle canne de sirop d’érable, pour y montrer une érablière complètement dévastée par des coupes forestières intensives.
La boîte de conserve modifiée a été expédiée à chaque député de la Coalition Avenir Québec, (CAQ), avec comme contenu de la ripe, plutôt que du sirop. Les médias ont également reçu le colis.
«C’est simple, pas de forêt, pas de sirop. Et nous allons continuer de marteler ce message tant que nous n’aurons pas obtenu les garanties minimales pour le développement de l’acériculture en forêt publique», a expliqué Luc Goulet, président du regroupement.
Rappelons que les PPAQ sont en discussion depuis près de quatre ans avec la ministre des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, afin de protéger les érables contre les coupes intensives et établir un meilleur partage du territoire public. Pour bien planifier la croissance de leur filière, ils réclament la protection de 25 000 hectares de forêt publique pour des projets acéricoles à court terme et 35 000 hectares de forêt publique pour des projets acéricoles à moyen terme.
Selon l'organisme, une récente étude a démontré que, pour les mêmes 100 hectares d’érablière en forêt publique, les retombées économiques de la production et de la transformation de sirop d’érable pour la société québécoise sont nettement supérieures à celles de la récolte et de la transformation de feuillus durs.
«Parce que la valeur d’une érablière se calcule autrement qu’en mètres cubes, bien tassés dans une remorque, l’ensemble des acériculteurs et acéricultrices du Québec va se tenir debout et se battre pour l’avenir de la production de sirop d’érable. Le sirop d’érable coule dans les veines des Québécoises et des Québécois. On compte sur eux pour faire également pression sur le gouvernement», a conclu M. Goulet.
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