Coupes de services majeures en francisation
Le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière manifeste son mécontentement
Par Salle des nouvelles
Indigné par les coupes de services en francisation à l’éducation des adultes, le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC-CSQ) a manifesté aux députés des comtés couvrant son territoire son mécontentement et a dénoncé les conséquences néfastes sur les équipes enseignantes des centres d’éducation des adultes des Bâtisseurs, Mgr-Beaudoin – Les Sources ainsi que de Saint-Prosper et de Sainte-Justine.
Sur le territoire du Centre de services scolaire de la Beauce-Etchemin seulement, ces coupes représentent à terme la fermeture des services de francisation pour 1 468 élèves et la perte potentielle de 40 emplois, sans compter les multiples personnes qui se retrouvent sur des listes d’attente pour obtenir un service qui était pourtant disponible. « Alors que le ministère de l’Éducation sabre dans la francisation offerte dans les centres d’éducation des adultes, des profs de la région risquent de perdre leur emploi durant l’année, et des personnes immigrantes n’ont plus accès à des cours de français. Quand le gouvernement dit vouloir valoriser les enseignants et faire de l’enseignement du français une priorité, on comprend que ce sont seulement des beaux discours et qu’il ne joint pas la parole aux actes », a fait savoir Dominic Loubier, président du Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (CSQ).
Pour les représentants syndicaux, ces coupes sont carrément injustifiables sachant que le financement alloué à la francisation, transféré par le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI) au ministère de l’Éducation, est demeuré le même par rapport à l’an dernier et que la décision de couper relève d’une commande de l’Éducation. Malgré tout, on assiste à un démantèlement des services de francisation offerts dans les centres d’éducation des adultes sans aucune garantie que le MIFI puisse desservir la région ou assurer un niveau de service comparable, contrairement au discours public du gouvernement.
« Les enseignants qui perdent leur emploi ou voient leur tâche affectée avaient pourtant choisi de travailler à l’éducation des adultes. Plusieurs se sont développé une solide expertise au fil des ans. La francisation, c’est plus que l’apprentissage du français, c’est la transmission des codes de notre culture et de notre société. Le gouvernement doit changer de cap et s’assurer que les services de francisation puissent continuer à être offerts à la hauteur des besoins réels dans les centres de services scolaires, en toute cohérence avec le financement octroyé par le MIFI », a conclu Dominic Loubier, président.
Notons que le Syndicat de l’enseignement de la Chaudière (SEC-CSQ) représente environ 2 000 enseignantes et enseignants de tous les secteurs à l’emploi du Centre de services scolaire
de la Beauce-Etchemin. Il est affilié à la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ) et à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).
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