Sainte-Aurélie et Saint-Côme-Linière
Les grévistes des scieries adoptent l’entente de principe
Vendredi dernier, les quelque 200 membres du Syndicat des travailleurs de scieries et du Syndicat des travailleurs des produits forestiers D.G.(CSN) se sont prononcés en faveur des ententes de principes recommandées par le conciliateur nommé par le ministère du Travail.
Elles ont été adoptées respectivement à 80 % et 66 % par les travailleurs qui étaient en grève dans les scieries de Sainte-Aurélie et Saint-Côme-Linière.
L'annonce syndicale de règlement est venue cinq jours après que la partie patronale ait annoncé le retour au travail.
D’une durée de six ans, la nouvelle convention collective prévoit notamment des augmentations de salaire d’un minimum de de 19,35 % ainsi qu’une augmentation des primes. Certains travailleurs iront chercher jusqu’à 5 $ de l’heure de plus.
Outre une protection IPC (indice des prix à la consommation) à compter de 2025 jusqu’à échéance à l’été 2029, la nouvelle convention intègre également des clauses types en santé et sécurité au travail. « Pour nous c’est un compromis acceptable pour les deux parties et nous sommes satisfaits du résultat », déclarent les représentants syndicaux des deux scieries.
Rappelons que les deux scieries étaient en grève générale illimitée depuis le 6 août. Une entente de principe était intervenue dans le dossier suite aux recommandations du conciliateur nommé par le ministère du Travail. Toutefois, le travail sur les textes fut ardu et a duré près de trois semaines.
« On partait de loin dans ce dossier et il a fallu travailler fort pour en arriver à une entente satisfaisante pour toutes les parties, mais nous y sommes arrivés, » a expliqué Jérémy Temes-Dubé, vice-président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), pour qui la forte mobilisation des membres a été déterminante dans le résultat.
« C’est la preuve que même dans un contexte de conflit de travail, avec une négociation bloquée, c’est possible d’en arriver à une entente négociée en présence d’un conciliateur, » ajoute Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec- Chaudière-Appalaches-CSN, « mais pour y arriver, il faut que les parties prennent le processus au sérieux, se mettent au travail et négocient de bonne foi. »
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