Soutien financier de 70 M$ du gouvernement québécois
Des projets d'agrandissement de plus de 170 M$ chez Manac
Le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie, Pierre Fitzgibbon, le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, le président et chef de la direction de Manac, Charles Dutil, la directrice principale des Programmes et financement spécialisé chez Investissement Québec, Sonya Cliche, et le fondateur et principal actionnaire de Manac, Marcel Dutil.
Vue aérienne des installations actuelles à Saint-Georges.
Maquette des installations agrandies et modernisées. Le tout devrait être complété dans la 2e moitié de l'année 2026.
Afin de maintenir un site manufacturier efficace et compétitif, le fabricant de semi-remorques Manac investira plus de 170 M$, principalement pour la modernisation et l'agrandissement de son usine de Saint-Georges, a annoncé ce matin le président et chef de la direction de l'entreprise, Charles Dutil.
Il a dévoilé les plans d'expansion de la compagnie en présence du ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie et ministre responsable du Développement économique régional, Pierre Fitzgibbon, qui est venu en Beauce pour confirmer l'octroi de prêts gouvernementaux de 70 M$ pour la démarche. Le soutien comprend un prêt de 40 millions de dollars provenant du programme ESSOR, administré par Investissement Québec à titre de mandataire du gouvernement, ainsi qu'un prêt de 30 M$, accordé par Investissement Québec à même ses fonds propres.
Charles Dutil a expliqué que les projets de modernisation, qui ont déjà commencé, allaient progresser en trois phases sur le site qui longe la rivière Famine.
D'abord par le relocalisation des bureaux administratifs. Puis, il faudra adapter l'usine de Saint-Georges, en fonction de l'évolution des normes pour les dimensions des semi-remorques, qui aujourd'hui atteignent des longueurs de 53 pieds et même 60 pieds, alors que les installations ont été conçues dans les années 1970 pour des plateformes de 42 et 45 pieds. L'usine sera agrandie de 50 000 pieds carrés, avec l'ajout d'un entrepôt de 30 000 pieds carrés. La modernisation inclut l'intégration de l'automatisation, de la robotisation et de technologies innovantes, particulièrement pour les ateliers de soudure et de peinture.
À terme — tous les projets devraient être complétés dans la deuxième moitié de 2026, Manac espère être en mesure de fabriquer à Saint-Georges quelque 200 unités par semaine pleine, alors que la production actuelle varie entre 144 à 147 unités. Avec 900 employés, l'usine de Saint-Georges est la plus importante des installations du fabricant, qui a généré environ 4 800 des 7 960 semi-remorques construites en 2023. « Ce sont de gros chiffres, mais ce sont de gros investissements. Ce qu'on fait là, ce n'est pas pour les prochains mois, c'est pour la prochaine génération », a indiqué le grand patron de Manac
Malgré tout, Charles Dutil a fait savoir qu'un avis de mise à pied avait été acheminé au personnel des installations de Saint-Georges, qui pourrait atteindre 200 travailleurs à compter de l'automne. En effet, un ralentissement économique dans ce secteur de l'industrie « qui a une dynamique très cyclique », fait partie des prévisions de la compagnie qui a émis les avis « à titre préventif. Mais on espère ne pas atteindre ce chiffre-là [...] Notre objectif est de pouvoir rappeler tout le monde et de les ramener à l'ouvrage », a-t-il signalé.
Enfin, dans un autre ordre d'idée, le président et chef de la direction a confirmé à EnBeauce.com que sa compagnie devrait obtenir le contrat de fabrication de petites remorques militaires pour la flotte de véhicules des Forces armées canadiennes, en vertu de sa participation dans le consortium de l'équipe Power Team, qui comprend General Dynamics Land Systems-Canada, Marshall Land Systems Canada, Mercedes Benz, et Soframe. L'usine beauceronne devrait produire 350 à 500 unités à compter de 2026-2027.
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