Commandé par le MAPAQ
L'entreprise duBreton préoccupée par le rapport sur la filière porcine
Le producteur de porc biologique, duBreton, se dit préoccupé des conclusions du récent rapport sur la filière porcine au Québec, commandé par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ)
Le document démontre que le coût unitaire de production porcine est supérieur de 19 % au Québec par rapport à l’Ontario. Ainsi, les données issues de la récente étude sur le coût de production réalisée par le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA) indiquent que le coût moyen d’un porc s’établit à 306 $ au Québec, tandis qu’il se situe à 257 $ pour l’Ontario.
« Ces chiffres parlent d’eux-mêmes: la compétitivité du secteur porcin dans la province de Québec est plus faible que celle de l’Ontario et la réglementation québécoise désuète n’y est pas étrangère selon nous », a déclaré par voie de communiqué de presse le président de l'entreprise beauceronne, Vincent Breton.
Rappelons que l'automne dernier, la compagnie de Saint-Bernard a déposé au tribunal de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec, une demande officielle d’exclusion du Plan conjoint de mise en marché collective des porcs du Québec, parce qu'elle n'y trouve pas son compte et que les dispositions ne servent adéquatement que les producteurs de porc de commodité, i.e. d'élevage conventionnel de masse. En février, Vincent Breton a aussi lancé un pétition publique d'appui à la démarche, puis en mars dernier, il a interpellé les députés de l'Assemblée nationale dans le même sens.
Le rapport souligne que la convention de mise en marché n’est pas adaptée aux producteurs de porcs de spécialité. Bien que des frais de marketing soient payés par toutes les parties prenantes, le budget est utilisé pour promouvoir le porc en général, sans cibler spécifiquement le porc de spécialité.
« Cette malheureuse situation limite le développement et la croissance d’entreprises comme duBreton. À la lumière de ce rapport (du MAPAQ), il est évident pour duBreton qu'une sortie de la mise en marché collective est nécessaire pour mieux répondre aux besoins spécifiques des producteurs de porcs de spécialité », soutient-il
Autre élément important pour Vincent Breton, l'ASRA (Assurance stabilisation des revenus agricoles) prend maintenant la forme d'une subvention à toute l’industrie. En effet, il note que le programme a compensé les éleveurs de porcs pour 11 des 14 dernières années de production. « Cette dépendance aux compensations souligne la nécessité d'une réforme cruciale de l'ASRA pour garantir une répartition équitable des aides financières et favoriser la compétitivité de tous les producteurs » a conclu le président Breton.
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