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Souper par Excellence

Pizza Salvatoré : une histoire familiale de succès à la sauce beauceronne

durée 16h15
9 février 2024
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Germain Chartier
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Par Germain Chartier, Journaliste

L'histoire de l'entreprise beauceronne Pizza Salvatoré était au coeur de la conférence organisée par la Chambre de Commerce de Saint-Georges, ce jeudi 8 février, à l'hôtel du Georgesville. 

Pour l'occasion, le fils des fondateurs, Guillaume Abbatiello, ainsi qu'une de ses héritières, Élisabeth Abbatiello, responsable de l'image de l'entreprise et des réseaux sociaux, étaient les invités de la 1re édition du Souper par Excellence.

L'histoire de Pizza Salvatoré débute en 1964, lorsque que les deux fondateurs, Salvatore Abbatiello et Angèle Fecteau ouvrent un restaurant au coeur de Saint-Georges. Arrivé d'Italie, Salvatore a épousé Angèle qui résidait à Saint-Odilon-de-Cranbourne. Ce dernier a alors décidé de faire découvrir la pizza à la communauté beauceronne. 

« Le premier restaurant a ouvert ici, sur la 2e Avenue. La pizza, c'était tout nouveau dans la Beauce. Nous autres, on était cinq enfants à l'époque, une fille et quatre garçons. On passait pas mal de temps dans le restaurant parce qu'on résidait au deuxième étage. Dès mon plus jeune âge, j'ai commencé à faire de la vaisselle, de la cuisine et passer par toutes les opérations », a lancé Guillaume Abbatiello en début de conférence. 

« Suite à ça, on prenait de l'âge et on s'impliquait beaucoup. Tout le monde a pris sa place dans l'entreprise. De ma part, j'ai démontré un peu plus d'intérêt et, quand j'ai arrêté de jouer au hockey en 1982, j'ai acheté le restaurant familial ».

Le début des franchises au Québec

En 1986, Guillaume Abbatiello décide de faire grandir l'entreprise familiale et se lance dans les premières franchises. Un fonctionnement presque ordinaire pour les chaînes de restaurants actuelles, mais qui restait une nouveauté pour l'époque. 

« Les franchises à cette époque, c'était quelque chose de définitivement inconnues et il n'y avait pas beaucoup dans la province. C'était tout nouveau et il était parfois difficile de trouver des ressources. À partir de ce moment-là, j'ai poussé pour développer et on a ouvert à Québec, deux puis trois restaurants, etc. », a détaillé le fils des fondateurs. 

Près de 10 ans et une trentaine de restaurants plus tard, l'entreprise familiale était devenue la plus grande chaîne de livraison de pizza dans la province. 

« Évidemment, ça n'a pas été que des succès non plus et on a eu quelques fermetures. Le plus dur était d'aller vers le marché montréalais. Ce qui nous consolait, c'est que nos compétiteurs, les grosses chaînes américaines, vivaient la même chose que nous ». 

Une famille qui a l'entrepreneuriat dans les gênes

Comme l'expression le dit: "la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre" et les enfants ont rapidement manifesté un intérêt pour reprendre l'entreprise familiale. Guillaume Abbatiello a donc ouvert la voie à un rachat pour préparer la relève.

« Le désir d'entreprendre des enfants a grandi et c'est à ce moment-là qu'ils se sont réunis pour racheter. Pour moi, ce n'était pas la même implication, mais c'est le fun de voir que les jeunes ont de l'ambition. Ils étaient extrêmement motivés et donc j'ai opté pour leur vendre l'entreprise en 2018. À une condition, c'est qu'ils me gardent pendant cinq ans (rire) », a-t-il lancé en souriant. 

« On est cinq enfants et depuis que l'on est jeune, on grandit dans les restaurants. Mes frères étaient eux-mêmes franchisés dans la région de Québec. C'était quelque chose de logique », a complété sa fille, Élisabeth Abbatiello. 

Une reprise qui marque le début des changements

Le rachat par les cinq enfants a apporté un tournant majeur à l'entreprise. Âgés de 21 à 28 ans, Katarina, Frédéric, Sébastien, Élisabeth et Guillaume Jr ont eu envie de faire les choses très vite, à commencer par revoir l'image de l'entreprise. 

« Ils étaient comme des fauves en cage. Quand c'est parti, ils avaient des idées bien arrêtées. Il fallait changer le logo, changer le slogan, changer le plan d'expansion, etc. (rire). Je leur disais pas trop vite, mais finalement, ça a très bien été. Il y avait des discussions très animées mais comme je le dis toujours, le plus difficile en famille, c'est que le respect demeure », a ajouté Guillaume Abbatiello. 

Afin de préserver la bonne entente familiale, la famille a décidé de se réunir chaque lundi soir pour un repas tous ensemble. Un moment important afin de mettre les éventuels désaccords à plat.

« Cela a commencé quand mes grands frères ont quitté le nid familial, avec des soupers tous les mercredis. Finalement, ça fait plusieurs années que c'est le lundi soir et tout le monde respecte ça. C'est un moment que personne ne veut manquer », a ajouté Élisabeth Abbatiallo. 

« J'ai 16 petits-enfants et un 17e très bientôt. On se ramasse à 28 autour de la table. Les petits-enfants jouent et les plus vieux parlent d'affaire. Mais c'est bien agréable de tous se retrouver », a détaillé le père de famille. 

Une relève ambitieuse et travailleuse

Depuis la reprise des cinq enfants de Guillaume Abbatiello en 2018, l'entreprise s'est transformée, réorganisée et connaît une expansion encore jamais vue au Canada. 

« J'avais jamais connu une expansion comme ça. On a une clientèle très jeune et des jeunes employés. Les réseaux sociaux sont devenus très importants et ceux qui n'embarquent pas dans ça disparaissent. On est en augmentation de vente sans arrêt dans nos unités depuis 2016 », a complété Guillaume Abbatiello. 

Aujourd'hui, les cinq héritiers ont, chacun, une place bien définie dans l'entreprise avec un domaine dans lequel il est en réussite. 

« Chacun a son domaine et prend sa place. Mon deuxième fils s'occupe des ventes, le premier s'occupe du marketing et de la supervision des restaurants et Frédéric s'occupe de la construction. Pour les filles, Élisabeth s'occupe de tout le rayonnement de l'entreprise, des réseaux sociaux et Katarina s'occupe de la comptabilité ». 

« Au début, c'était un peu éparpillé, mais plus l'entreprise a grossi, plus ça s'est fait naturellement. Chacun s'occupe d'un département dans lequel il performe bien. Tout le monde a fait un peu près tout et tout le monde sait ce qu'il y a à faire et où sa limite s'arrête », a continué Élisabeth Abbatiello. 

Une ouverture de restaurant aux deux semaines

En 2024, Pizza Salvatoré compte près de 2 500 employés et pas moins de 89 restaurants. Une réussite qui est dû avant tout au tournant technologique que l'entreprise a su prendre très tôt.  

« Ma priorité a toujours été l'augmentation constante des ventes. Aujourd'hui, nos unités vendent 30 % de plus que la première chaîne de livraison de pizza au Canada. C'est essentiellement dû à l'image de marque et la gestion des réseaux sociaux », a avoué Guillaume Abbatiello. 

« Aujourd'hui, 80 % de nos ventes proviennent de l'application mobile. Notre clientèle en 2024 nous ressemble beaucoup avec mes frères et soeurs, à savoir des jeunes dynamiques et sur les réseaux sociaux. Ces derniers génèrent d'ailleurs environ 30 millions d'impressions au Canada par mois et c'est énorme », a expliqué Élisabeth Abbatiello.

« En septembre 2020, on a commencé la phase d'expansion et on a ouvert un restaurant par mois. À partir d'avril 2021, on s'est rencontré avec tous les gestionnaires pour pouvoir passer à deux ouvertures par mois, car ça allait super bien. On s'est donc mis à ouvrir un restaurant aux 14 jours et c'est la croissance, encore à ce jour, la plus rapide au Canada. On n'est évidemment pas fixé dans notre ego à faire 100 restaurants en 2024, mais si on peut le faire, on le fera. Le plus important reste que chaque restaurant soit financièrement en santé » a expliqué la responsable de l'image de l'entreprise et des réseaux sociaux.

Au-delà d'être une entreprise pérenne, Pizza Salvatoré se veut avant tout être humaine et aux plus proches de ses employés et de la communauté. En 2023, l'entreprise a offert près de 500 000 $ en dons, partenariats et nourritures gratuites à des organismes. 

« Chaque année, on a aussi la journée remerciement. C'est une journée où 100 % des ventes de pizza est redonnées à 50 % aux équipiers en restaurant et à 50 % en nourritures gratuites à un organisme », a conclu fièrement Élisabeth Abbatiello. 

Pour l'avenir, l'entreprise souhaite continuer de miser sur les réseaux sociaux, notamment pour se faire connaître de plus en plus dans les provinces voisines du Québec où elle espère s'installer un peu plus dans les années à venir.

Actuellement, elle est implantée dans quatre provinces, le Québec, l'Ontario, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse.

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