Une vision optimiste du secteur manufacturier beauceron
Ce matin, à La cache à Maxime, les trois commissaires industriels de Beauce-Sartigan, de la Nouvelle-Beauce et de Robert-Cliche ont dévoilé les résultats d’une enquête réalisée à la fin de 2006 sur l’état de la production manufacturière dans la région. MM Claude Morin (Beauce-Sartigan), Denis Sylvain (Nouvelle-Beauce) et Daniel Chaîné (Robert-Cliche) se sont montrés optimistes pour ce qui est des résultats de la dernière année.
Point fort de l’enquête : les investissements
Selon les trois commissaires, l’un des principaux points significatifs révélés par l’enquête est la hausse des investissements industriels. La hausse globale pour les trois MRC se chiffre à 21,99 % et symbolise un secteur manufacturier en santé. Cette hausse demeure significative pour les trois commissaires, d’autant plus que, comme ils l’expliquent, « nous sommes dans le creux du cycle économique ».
De manière plus détaillée, la MRC de Beauce-Sartigan est passée de 43 400 000 $ à 48 145 000 $ en terme d’investissements industriels. Pour ce qui est de Robert-Cliche, on notait, en 2005, 23 070 000 $ d’investissements. En 2006, le montant s’élève à 34 532 000 $. Puis, la Nouvelle-Beauce compte 35 530 000 $ d’investissements en 2006, comparativement à 30 470 000 $ en 2005.
Le côté plus sombre de l’enquête : la baisse des emplois
Pour les trois MRC de la Beauce, on note une baisse des emplois de 5 % dans le secteur manufacturier, passant de 21 403 à 20 382 emplois. Les commissaires espèrent parvenir à combler ces pertes en 2007. Le transfert de certains emplois, le problème des régions ressources et la mécanisation des manufactures sont au cœur des raisons qui expliquent cette diminution.
M. Sylvain rappelle cependant que la Beauce est en situation de manque de main-d’œuvre et non en situation de surplus. Il ajoute également que la catastrophe a été évitée de près avec l’histoire d’Olymel en début d’année. En Nouvelle-Beauce, le commissaire industriel mentionne que quatre nouveaux projets agro-alimentaires sont sur la table, soit à Saint-Bernard, Vallée-Jonction, Sainte-Hénédine et Saint-Isidore. Selon M. Sylvain, ces nouvelles industries pourraient entraîner la création d’environ 200 emplois.
M. Chaîné, pour sa part, note que les 155 emplois perdus à l’imprimerie de Beauceville auront un impact sur le prochain exercice en date du 31 décembre 2007. Cependant, il soulève le fait que plusieurs de ces travailleurs ont été replacés dans d’autres imprimeries. Dans le même ordre d’idées, M. Chaîné indique que le bâtiment qui abritait l’imprimerie pourrait appartenir à la Ville de Beauceville ou à la Corporation industrielle de Beauceville. Il révèle que quelques entrepreneurs souhaitent prendre part au projet pour ainsi créer un bâtiment qui regrouperait différentes entreprises. L’acquisition de la bâtisse pourrait créer environ 50 nouveaux emplois dans la MRC Robert-Cliche.
M. Morin prévoit, de son côté, la création de quelque 700 emplois dans Beauce-Sartigan en 2007. Il a également profité de l’occasion pour souligner le manque de bâtiments industriels dans la région. De plus, il soutient qu’une action concrète doit être posée en ce qui concerne les régions ressources. À ce sujet, les trois commissaires nous apprennent qu’une rencontre devrait avoir lieu sous peu avec les huit députés de Chaudière-Appalaches, dont sept Adéquistes et un Libéral.
Les ventes : l’adaptation est de mise
L’enquête réalisée par les MRC révèle que les ventes à l’extérieur du Canada ont chuté de 5,08 %. Comme la Beauce exporte principalement ses produits aux États-Unis, la valeur actuelle du dollar canadien est l’un des facteurs qui a contribué à cette diminution. Pour ce qui est des ventes hors Canada, le secteur le plus lucratif pour la Beauce est celui du bois et du meuble. Cependant, MM Chaîné, Sylvain et Morin ne semblent pas se laisser décourager par cette diminution. Ils comptent plutôt raffermir le marché de la Nouvelle-Angleterre et explorer les possibilités qu’offre le Connecticut, notamment en ce qui concerne le secteur de la construction.
Vu cette situation, la Beauce s’est adaptée en vendant ses produits à l’intérieur du Canada. En effet, les ventes au Canada, excluant le Québec, ont augmenté de 10,5 %. Le marché de l’ouest, principalement l’Alberta, constitue un marché très alléchant pour les manufactures beauceronnes. Au Canada, c’est le secteur des aliments et des boissons qui arrive en tête de liste pour ce qui est de ventes. Aux dires des commissaires, l’essor de l’ouest canadien compense pour la perte des ventes aux États-Unis.
Les ventes au Québec ont chuté de 1,42 %, passant de 2 039 223 $ en 2005 à 2 010 293 $ en 2006. Tout comme pour ce qui est des ventes au Canada, c’est le secteur des aliments et des boissons qui s’avère le plus lucratif.
MM Chaîné, Sylvain et Morin se montrent donc satisfaits des résultats de l’état du secteur manufacturier en Beauce pour l’année 2006 et se disent confiants en ce qui concerne l’année présentement en cours.
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