Conflit de travail à Vallée-Jonction
Suppression potentielle de 500 emplois à Olymel : une perte de 30 M$ pour la région
Si les parties en conflit à l'usine Olymel de Vallée-Jonction ne trouvent pas d'entente avant dimanche soir et que l'entreprise supprime les 500 postes de quart de soir, cela représenterait une perte de chiffres d'affaires d'au moins 30 M$ pour la région.
C'est ce qu'a indiqué Luc Provençal, député de Beauce-Nord, en conférence de presse ce matin, accompagné du maire de Vallée-Jonction, Réal Bisson, et du préfet de la MRC Nouvelle-Beauce, Gaétan Vachon.
Tous trois ont pris la parole par inquiétude pour les 500 employés qui risquent de perdre leur emploi si la situation ne se règle pas rapidement et pour tous les dommages collatéraux que cela pourrait engendrer.
« Il y a aussi beaucoup d’autres emplois qui gravitent autour de ça. En plus, il y a des projets de développement qui pourraient être compromis. On en parle pas mais il y aussi tous les impacts humains », de préciser M Bisson.
Ce dernier estime également que l’entente qui avait été présentée par le conciliateur et acceptée par les deux parties devrait être à nouveau présentée aux travailleurs mais « dans de meilleures conditions ». Rappelons que ces derniers l’avaient refusé à 57 % lors d’un vote en assemblée générale à l’autodrome Chaudière le 17 août. Justement, le maire de Vallée-Jonction suggère au syndicat de faire un second vote dans un lieu où il serait plus facile pour les concernés de poser des questions et de mieux s’outiller pour juger de l’entente.
« On a pas le droit à un échec dans ce dossier-là après quatre mois de négociations, il faut que la situation se règle », a-t-il ajouté. « Ça prend une intervention du gouvernement ! »
Les travailleurs étrangers
Olymel est une entreprise qui emploie de nombreux travailleurs étrangers temporaires dont le visa est lié directement à l’usine à laquelle ils ont été assignés.
Par conséquent, la situation pourrait devenir très compliquée pour ceux qui font partie du quart de soir et qui perdrait alors leur travail.
À cela, Luc Provençal a certifié que le ministère du Travail et le ministère de l’Immigration travailleraient conjointement pour trouver une solution permettant à ces travailleurs d’obtenir une souplesse afin de trouver un autre emploi.
Les parties convoquées au bureau du ministre Boulet
Le syndicat et l’employeur sont convoqués demain matin à 8h dans le bureau du ministre du Travail, Jean Boulet.
Ce dernier tient sa parole de faire son possible pour que les parties trouvent une entente le plus rapidement possible.
Il faut également savoir que le médiateur spécial nommé par M Boulet a suspendu hier, et pour une durée indéterminée, le processus de conciliation. Cela devant l'intransigeance du syndicat, d’après ce qu’a indiqué le premier vice-président d’Olymel, Paul Beauchamp, en entrevue téléphonique avec EnBeauce.com.
Il a aussi dit que la décision de supprimer les quarts de soir si rien ne bouge était une décision claire qui permettra à l’usine de pouvoir avancer à moyen et long terme, tout en étant honnête avec les clients.
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