Augmentation des éclosions
COVID-19: urgence d'agir sur les chantiers de construction
Alors que se pointe une possible grève à compter de la semaine prochaine, les associations patronales de la construction ont rencontré le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, en fin de journée hier, pour faire état d'une question tout aussi importante: l’augmentation des éclosions de la COVID-19 sur les chantiers de construction.
Selon l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), les cas dans le secteur résidentiel augmentent drastiquement depuis les dernières semaines.
« Un relâchement des mesures sanitaires et des règles d’isolement sont visibles dans plusieurs régions. D’ailleurs, une compagnie de construction située à Québec a dû fermer ses portes jeudi à la suite d’une éclosion. Nous vous rappelons qu’il est primordial d’aller se faire tester dès le premier symptôme et de ne pas se présenter au travail sans avoir obtenu un résultat négatif. Dans les prochains jours, nos conseillers en prévention effectueront des visites spontanées sur les chantiers de construction afin de valider l’application des mesures sanitaires », avise l'organisme sur sa page Facebook.
Tout ceci alors que les travailleurs de la construction ont voté cette semaine à 93 % en faveur d’une grève générale illimitée, qui pourrait survenir dès mardi prochain, rapporte l’Alliance syndicale. Cette dernière regroupe la FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction, la CSD-Construction et la CSN-Construction.
L’enjeu des négociations, pour le renouvellement des conventions collectives jusqu'en 2025, porte principalement sur l’utilisation d’une application pour noter les heures travaillées.
« Les négociations continuent, mais vous nous avez clairement donné les moyens pour faire pression afin de régler plus rapidement. Nous vous avertirons de 12 à 24 heures avant le déclenchement de notre mandat de grève, restez à l’affût », a lancé comme message l'Alliance syndicale à l'endroit de ses membres.
Le ministre du Travail et de l’Emploi, Jean Boulet, qui veut éviter une grève ou un lock-out, aurait offert aux parties de nommer un arbitre de différend pour régler les points qui restent en litige.
2 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.
Quant à moi, les travailleurs de la construction ont raison. « L’enjeu porte principalement sur l’utilisation d’une application pour noter les heures travaillées ».
C’est une espèce d’espionnage, parce que ces applications pourraient suivre le travailleur 24 heures par jour et connaître tous ses déplacements…. Ils n’ont qu’à installer des « punchs » à l’entrée des chantiers s’il le faut.
J’ai reçu une proposition semblable de mon assureur automobile, à l’effet que si j’acceptais de placer une application dans mon téléphone qui leur indiquerait ma façon de conduire. Je pourrais bénéficier d’une réduction de prime de 15%...
Si je freinais ou accélérais trop brusquement, si je dépassais les limites de vitesses et le kilométrage que je faisais annuellement.
Il m’arrive souvent de conduire des véhicules d’entreprises pour un travail, c’est-à-dire que ces kilomètres s’additionnaient à mon kilométrage annuel personnel. Il faudrait expliquer le kilométrage fait avec mon auto et le kilométrage fait avec des véhicules de compagnies…
J’ai dit non, on négociera le 15% d’escompte au prochain renouvellement.