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S’approvisionner en Chine, une mission possible?

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7 mars 2007
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Développement PME Chaudière-Appalaches, en collaboration avec PFL International, propose aux entreprises du territoire de participer à sa prochaine mission exploratoire en Chine. Le projet est prévu pour la fin du mois de mai 2007. Cette mission, bien qu’elle couvrira principalement les aspects relatifs à l’approvisionnement, peut aussi être orientée en vue d’évaluer les opportunités de développement de marchés. Il s’agit de la première expérience de la sorte qu’entreprend Développement PME Chaudière-Appalaches. Cependant, le responsable du projet, M. Christian Tremblay, raconte qu’un membre de l’équipe a déjà participé à un séjour exploratoire de même nature l’an passé avec une délégation du Club économique de Beauce.

À qui s’adresse le projet?
Cette fois, le projet est ouvert à toutes les entreprises de Chaudière-Appalaches. M. Tremblay précise que certaines entreprises ont déjà manifesté leur intérêt. Celles-ci œuvrent dans divers secteurs : alimentaire, consultation industriel, produits d’emballage, etc. Bien que tous soient invités à participer à la mission, il est clair que certaines entreprises y verront moins d’avantages. Travailler en collaboration avec la Chine comporte ses bons côtés, mais aussi ses inconvénients. Par exemple, le délai de livraison est plus long lorsqu’une entreprise s’approvisionne en Chine. Il revient donc à l’entrepreneur de voir si le séjour exploratoire convient à son type de commerce.

Comment se déroulera la mission?
Christian Tremblay explique que les participants séjourneront en Chine pendant douze jours. Des interprètes accompagneront les entrepreneurs dans la visite d’entreprises chinoises, le tout dans le but de trouver des fournisseurs potentiels. D’ailleurs, les participants devront remplir, au préalable, un formulaire indiquant quels sont leurs besoins. Là-bas, les participants seront confrontés à une culture très différente de celle qu’ils connaissent. Selon M. Tremblay, le groupe devrait visiter environ quatre régions industrielles de la Chine. Aussi, M. Tremblay rappelle que le but de la mission est de conscientiser les entreprises de Chaudière-Appalaches à l’importance de s’approvisionner à moindres coûts pour demeurer compétitives.

Pourquoi la Chine?
Comme l’explique M. Tremblay, les entreprises d’ici ne sont plus en compétition uniquement avec leurs voisins, mais bien avec le monde. Avec les moyens de communications qui existent aujourd’hui, le commerce international est beaucoup plus facile qu’autrefois. Cette nouvelle réalité doit, selon M. Tremblay, être prise en considération par les entreprises manufacturières. M. Tremblay explique que les entrepreneurs doivent revoir leur chaîne d’approvisionnement en y intégrant les pays asiatiques, le tout afin de s’approvisionner au meilleur coût possible.

La Chine représente maintenant le plus grand marché et le plus vaste bassin de main d’œuvre à l’échelle mondiale. Ce pays comprend à lui seul le un cinquième de la population du monde. La libéralisation de son économie fait de la Chine un acteur économique mondial de premier plan en 2007. Aujourd'hui, ses exportations de biens et de services constituent 6,7 % des exportations mondiales. Cette donnée en fait désormais le troisième pays commerçant au monde.

Pour le Québec, la position qu’occupe maintenant la Chine entraîne des répercussions importantes au plan des échanges commerciaux. Par exemple, au cours des premiers mois de l’année 2006, la progression des importations et des exportations entre le Québec et la Chine plaçait cette dernière au sixième rang de marché en importance pour les exportations de biens du Québec et au deuxième rang pour ses importations. Les exportations sont évaluées à 0,8 milliard de dollars alors que les exportations le sont à 5,9 milliards de dollars. Par conséquent, la Chine est devenue le deuxième partenaire commercial en importance du Québec, juste derrière les États-Unis. Les deux principaux produits que le Québec importe de la Chine sont, selon des données de 2004, les ordinateurs et les chaussures, fait remarquer M. Tremblay. Pour ce qui est de l’exportation, les pâtes de bois et pâtes similaires ainsi que différents appareils de télécommunication comptaient parmi les principaux produits exportés en Chine en 2004. M. Tremblay note aussi que, pour ce qui est de la Chine, le Québec importe environ six fois plus qu’il exporte. De plus, il soulève le fait qu’en deux ans, soit de 2002 à 2004, le Québec est passé de 952 millions de dollars en terme de produits importés en 2002 à 2 milliards 428 millions en 2004. Il s’agit là d’une hausse plus que significative. Par ailleurs, le total des produits exportés en Chine demeure assez stable au fil du temps, soit aux alentours de 473 millions pour l’année 2004.

Qu’en est-il des fournisseurs locaux?
Les entreprises sont souvent réticentes à encourager les fournisseurs étrangers. Un bon nombre d’entre elles préfèrent, en effet, encourager les gens du Québec, voire de leur région. Cependant, M. Tremblay donne l’exemple d’une entreprise de la Beauce qui a un compétiteur à Montréal. Si le compétiteur de la région métropolitaine choisit de s’approvisionner en Chine, il sauvera des coûts et continuera de prendre de l’expansion. Pour demeurer dans la compétition, l’entreprise beauceronne devra suivre la vague. Il est alors le temps de s’interroger sur l’impact que cette situation a sur les emplois à l’échelle locale. M. Tremblay note qu’il est certain que ce type de changement dans la chaîne d’approvisionnement d’une entreprise ne favorise pas les fournisseurs locaux. Cependant, si l’entreprise ne cherche pas à réduire ses coûts d’approvisionnement, elle sera probablement un jour obligée de mettre la clef dans la porte, une situation qui aurait alors des répercussions beaucoup plus dramatiques.

Et l’exploitation dans tout ça?
Lorsqu’il est question de production à la chaîne dans les pays étrangers, les gens ont parfois tendance à relier le tout à l’exploitation des travailleurs. Après tout, la main-d’œuvre et les produits ne reviennent-ils pas moins chers? « Comme notre consultant en Chine nous le disait, ce n’est pas la même culture. Il faut comparer des pommes avec des pommes. », explique M. Tremblay de Développement PME Chaudière-Appalaches. Le coût de la vie n’est pas le même, les mentalités ne sont pas comme celles des Occidentaux, la misère vécue là-bas est si différente que les gens qui quittent les régions pour travailler en ville améliorent leur condition. Comme le mentionne M. Tremblay, d’autres séjours exploratoires ont déjà été réalisés en Chine, et les participants ont pu prendre conscience de la grande différence qui existe entre la culture de la Chine et celle du Canada.

Rappelons que Développement PME Chaudière-Appalaches est un organisme de développement industriel à but non lucratif qui veut encourager l’expansion des entreprises locales. Développement PME a pour mission d’offrir des services d’accompagnement en entreprise afin d’orchestrer les projets menant à l’amélioration de la compétitivité et à l’internationalisation des PME.

Les entreprises désireuses d’en savoir davantage sur cette mission sont invitées à communiquer dès maintenant avec: M. Christian Tremblay, Téléphone. : (418) 387-2206 [email protected].

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