Sondage de la FCEI
Une PME sur cinq a réussi à adapter le télétravail en entreprise
Une PME sur cinq a réussi à adapter les pratiques en matière de télétravail en entreprise dans le contexte de la pandémie de la COVID-19.
C'est du moins ce que révèle un sondage spécial de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) mené sur le sujet dans le but de mieux connaître les changements observés chez les PME du Québec et mieux déterminer leurs préoccupations particulières.
Plus précisément, elles sont 13 % des PME à adopter le télétravail pour certaines responsabilités et 7 % à le faire pour la plupart des responsabilités. Pour 5 % des PME, le télétravail était déjà une pratique courante au sein de l'entreprise.
Les secteurs qui indiquent avoir implanté le télétravail dans le contexte de la COVID-19 sont :
47 % : Services professionnels - plupart (25 %) et certaines (22 %) responsabilités
37 % : Commerce de gros - plupart (11 %) et certaines (26 %) responsabilités
34 % : Construction - plupart (5 %) et certaines (29 %) responsabilités
26 % : Fabrication - plupart (6 %) et certaines (20 %) responsabilités.ù
« Devant la crise de la COVID-19, plusieurs entreprises ont adopté le télétravail. Un simple coup d'œil aux centres urbains désertés en est la preuve vivante. Mais, n'oublions pas que cette pratique ne s'adapte pas à tous les secteurs économiques. En effet, la majorité des PME québécoises (64 %) affirme ne pas l'avoir implanté, car leur modèle d'affaires ne s'y prête pas. C'est logique, un garagiste ne peut changer des pneus et une coiffeuse ne peut couper les cheveux de ses clients via vidéoconférence », souligne François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.
Coûts supplémentaires et perte de cohésion d'équipe
Selon les résultats obtenus, le télétravail a diminué la cohésion d'équipe pour la moitié des PME (53 %). Quant aux autres conséquences, il faut souligner que l'adoption du télétravail a augmenté les coûts pour 39 % des PME, diminué la facilité de communication avec le personnel pour 36 % d'entre elles tandis qu'un tiers (34 %) indiquent avoir constaté une baisse de la productivité.
« Rappelons-nous qu'au Québec, 7 PME sur 10 ont moins de 10 employés. Pour ces entreprises, il peut être plus complexe et aussi plus coûteux d'entreprendre un tel virage. Et c'est encore plus difficile en contexte de crise, parce qu'elles ont connu une diminution vertigineuse de leurs ventes et peinent encore aujourd'hui à retrouver leur rythme de croisière. De plus, même si la cohésion du personnel peut être facilitée lorsqu'il s'agit d'une petite équipe de travail, force est de constater qu'à distance, cela représente un défi supplémentaire pour des propriétaires d'entreprise pris dans une crise sans précédent », précise M. Vincent.
Les répondants des PME ont également communiqué leurs préoccupations en lien avec le télétravail. En tête de liste, elles craignent les impacts sur le développement des affaires (49 %) et soulignent les difficultés liées à la supervision des employés (47 %). Notons que près du tiers des PME (31 %) redoutent les coûts que cela représente pour l'entreprise et elles mentionnent également comme frein l'accès des employés à une connexion Internet fiable et à haute vitesse. Enfin, les enjeux en matière de santé et sécurité au travail préoccupent également certains propriétaires d'entreprise qui ont sauté le pas (28 %).
« Les PME souhaitent prendre le virage du télétravail. Elles ont toutefois besoin d'accompagnement pour faciliter leur transition, tant au niveau de la formation que pour supporter les coûts supplémentaires qui y sont associés. De plus, pour entreprendre cette transition avec succès, avoir accès à l'Internet haut débit dans toutes les régions du Québec est névralgique », conclut M. Vincent.
Méthodologie
Les données présentées ici sont les résultats préliminaires d'un nouveau sondage en ligne de la FCEI, La relance économique suite à la COVID-19, auquel 1 203 membres FCEI ont répondu depuis le 24 septembre 2020. À titre de comparaison, pour un échantillon probabiliste ayant un nombre égal de répondants, la marge d'erreur serait de plus ou moins 2,9 %, 19 fois sur 20.
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