Manque de main-d'oeuvre dans le domaine des matériaux composites.
L'usine René-Matériaux composite est dans un projet de ravitaillement en main-d'oeuvre formé qualifié. Spécialisée dans la fabrication de pièces automobile, la compagnie exporte aux États-Unis et en Amérique du Sud, depuis 1978. En ce moment, l'usine opère avec un manque de main-d'oeuvre. « Malgré la publicité faite pour inciter les gens à la formation, les classes ne se remplissent pas', de dire Marco Vachon préposé aux Ressources humaines de l'entreprise. L'entreprise a fait appel à Immigration Québec pour ce projet factoriel visant à séduire des immigrants et à les emmener explorer le secteur. Trois groupes de Montréal sont venus visiter la région et ont exploré l'industrie de matériaux composite. Peu d'entre eux ont semblé intéressés. Suite aux visites organisées, seulement sept personnes de l'extérieur ont manifesté de l'intérêt. Ces potentiels travailleurs devront faire vite, les cours débuteront le 15 janvier.
Pour travailler dans le domaine des matériaux composites, les gens doivent faire leur apprentissage au Centre de formation des bâtisseurs, secteur Saint-Joseph. “En ce moment, il y a cinq ou six élèves à l'école de Saint-Joseph. Il y a même des années où l'école a dû fermer. Ça fait longtemps que ça dure et d'ici à ce qu'il y ait des gens formés, ça va prendre du temps', explique M. Vachon.
Pour subvenir à ses besoins, l'entreprise forme sur place ces travailleurs ce qui est une perte de temps considérable selon M. Martin Veilleux, conseillé pédagogique dans ce secteur. Le manque d'intérêt pour ce domaine peut se manifester par les conditions de travail qui s’y associent. Poussière, vapeur, le port du masque, le fait de rester debout toute la journée, bref, les conditions, parfois difficiles, peuvent laisser croire aux travailleurs que se travail ne les valorise en rien. À cela, M. Veilleux répond que les conditions de travail ont changé et qu'elles sont maintenant comparables à d'autres secteurs.
La compagnie René Matériaux composite n'est pas la seule à faire face au problème d'embauche. Dimension composite de Saint-Georges, Compositek de Saint-Nicolas, et des usines de Saint-Victor, Sainte-Clothilde et Roberstonville affectées de cette même situation.
Pendant que dans d'autres entreprises il y a des coupures, les industries oeuvrant dans les pièces automobiles attendent les bras ouverts qu’hommes ou femmes soient attirés au Centre de formation des bâtisseurs. 'Le domaine des Matériaux composite va continuer de se développer. Ce n’est pas appelé à être mis de côté par les compagnies asiatiques. Nous nous démarquons d'eux par notre valeur ajoutée, notre qualité et le contrôle de nos produits. », ajoute M. Veilleux.
La formation offerte est d'une durée de 450 heures ce qui équivaut à 15 semaines incluant 2 semaines de stage. La campagne de séduction est principalement axée sur les personnes sans emplois que sur les étudiants sortants du secondaire. Tout simplement parce que ces jeunes sont davantage attirés vers des DEP subventionnés par le gouvernement. Par exemple le secteur de l'imprimerie.
M. Veilleux ne craint pas la fermeture d'entreprises. Toutefois, les travailleurs de ces usines ont du pain sur la planche.
Kate Kirouac
EnBeauce.com
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