Un projet d’agrandissement refusé au Grand Hôtel sous prétexte du manque de stationnement
Il y a deux ans, la Ville de Saint-Georges a refusé un projet d’agrandissement du Grand Hôtel sous prétexte d’un manque de stationnements. Aujourd’hui, le propriétaire de l’endroit, Patrice Beaulieu s’aperçoit dans le dossier de la salle de spectacle qu’il y a deux poids deux mesures pour la Ville. Il croit qu’il s’agit d’un non-sens que Saint-Georges souhaite établir ce complexe sans plan apparent pour le stationnement.
Le projet de M. Beaulieu en question était l’aménagement d’une terrasse de 150 personnes sur le toit de son établissement. Cela aurait permis d’attirer plus de gens pour manger au grand air comme il se fait ailleurs en Ville et dans d’autres établissements à travers la province. Cependant, la Ville lui a exigé une somme de 640 000 $, soit 8000 $, pour chacune des 80 cases de stationnement requises pour son agrandissement. Cette somme pallierait le manque de stationnement et aurait servi à la Ville pour réaménager des stationnements. Certes, M. Beaulieu a abandonné son projet vu que l’investissement était trop onéreux pour le résultat voulu.
Toutefois, le Service d'urbanisme lui permettait d'agrandir sans stationnement supplémentaire de l'ordre de 300 pieds carrés.
M. Beaulieu s’est intéressé au dossier de salle de spectacle avec la polémique des stationnements. Lorsqu’il a reçu le document d’information municipal, il s’est aperçu que la Ville comptait le nombre de stationnements publics disponibles dans un rayon de 400 mètres de la future salle de spectacle de 710 places, dont ceux se trouvant devant le Grand Hôtel. « C’est illogique, si eux peuvent faire cela. J’espérais qu’ils vont avoir des infrastructures pour le stationnement. J’ai été à la réunion d’information en espérant qu’ils me disent l’existence d’un projet d’aménagement de stationnements. Ensuite, j’aurais pris ma décision, mais actuellement il n’y a rien de monté sur ce côté-là… », déplore ce dernier.
Il rappelle l’importance pour les commerçants du centre-ville des impacts d’un manque d’accessibilité d’un commerce. «D’un, j’aurai moins de clients, c’est sûr. Les commerces qui ne sont pas accessibles, bien il n’y aura personne qui va y aller. Je n’ai pas de billet de vendu d’avance, moi. Mes clients ont une demi-heure et parfois une heure pour manger, ils veulent se stationner près du restaurant », commente M. Beaulieu.
Alors qu’on veut inciter les marchands du centre-ville à se revitaliser, sous sa forme actuelle, le règlement freine la revitalisation des bâtiments selon M. Beaulieu. « Pour les commerces qui amènent du monde au centre-ville, c’est presque impossible de se revitaliser parce que tu as des règlements comme cela. C’est une roue qui tourne sans fin et cela n’a pas de sens », indique M. Beaulieu.
Écartés du débat
Le propriétaire du Grand Hôtel trouve choquant qu’il ait été écarté d’une réunion du regroupement des marchands au cœur de la ville tenue la semaine dernière parce que son commerce se situe de l’autre côté de la 118e Rue. Cette réunion a regroupé quelques commerçants du secteur de la 118e Rue jusqu'à la 129e Rue. Pourtant, M. Beaulieu souligne que sans certains établissements hôteliers, dont le sien, la 1re Avenue « serait pratiquement fantôme ».
15 commentaires
Pour partager votre opinion vous devez être connecté.