L’importance de se réinventer au Souper des jeunes gens d’affaires de La Nouvelle-Beauce
Guy, Daniel et Pascal Baillargeon étaient les trois conférenciers. Ils ont réussi à faire oublier la tenue du 7e match de la série opposant les Canadiens de Montréal aux Penguins de Pittsburgh.
Jimmy Perreault et Amélie Deblois ont présenté leur camp d'immersion anglaise, Froggle's camp.
Vincent Dernoncourt et Marie Cliche présentaient deux plats gourmets, soit des paupiettes de lapins servies avec des pâtes à la moutarde et un autre des côtes de cerfs rouges.
Le 12 mai dernier s’est déroulé le 22e Souper annuel des jeunes gens d’affaires de La Nouvelle-Beauce au Club de golf de Beauce situé à Sainte-Marie. Ainsi, plus de 260 convives ont compris l’importance de l’innovation technologique avec la conférence des frères Baillargeon, Daniel, Guy et Pascal de l’entreprise familiale de Sainte-Marie Benoit-Ballargeon inc.
Ensemble, les trois gestionnaires ont tracé le parcours évolutif de l’entreprise familiale en expliquant ses débuts modestes de sa création par Benoit, le père, en 1956. La progression de l’entreprise s’est réalisée en raison de ses nombreux virages qui ont suivi l’évolution des technologies. Au début de son histoire, l’entreprise a participé aux premiers balbutiements de l’électricité en Nouvelle-Beauce en amenant le courant dans les résidences de la région. L’entreprise s’est ensuite spécialisée dans l’installation de laveuses/sécheuses puis s’est adonnée à la vente d’électroménagers pour réaliser dans les années 1970 des installations électriques dans les fermes puis a convergé vers le secteur industriel. Aujourd’hui, l’entreprise située dans le parc industriel de Sainte-Marie depuis 2004 se spécialise dans le contrôle, l’automatisation, la robotique industrielle. Oeuvrant toujours dans le domaine agricole et industriel, Benoît Baillargeon inc. emploie une quinzaine d’employés.
À ce jour, de nombreuses entreprises de la région ont fait appel aux compétences de l’entreprise pour adapter, développer et moderniser leurs équipements afin de les rendre plus productives et compétitives dans leur marché respectif. Pour demeurer compétitifs, les frangins soutiennent que chaque entreprise doit trouver sa spécialité pour combler un besoin spécifique. « L’idée est d’avoir l’esprit ouvert, c’est comme celui qui a créé la sandale Crocs. Il n’a pas créé la chaussure, mais il l’a amélioré. Il y a aussi le séchoir à mains sur qui on prenait beaucoup de temps à se sécher les mains. En réalité, il l’a amélioré. Une partie c’est une nouvelle idée et l’autre pour améliorer un produit déjà existant qui parfois sont des choses bien banales, comme se faire sécher les mains. Si on trouve un truc pour l’améliorer, bien c’est cela, l’innovation technologique. Tant que l’homme aura de l’imagination et des besoins, cela va toujours aller de l'avant », pense Daniel.
Les trois frères sont d’avis que l’innovation dans leur domaine est très rapide. « On est poussé par la production. Le nerf de la guerre, c’est de la compétition», remarque Guy. « Nous, on les aime les Chinois, cela nous fait travailler! », ajoute Pascal.
Selon Daniel, le doyen du groupe, en tant que gestionnaire il faut être aux aguets des nouvelles transformations pour savoir rester devant la compétition. « Il y a bien des nouvelles technologies qui existent, mais qui tardent à être implantées dans l’industrie » critique Daniel. Aux nouvelles technologies, les trois gestionnaires ont aussi insisté sur l’importance de la formation des employés et de l’implantation d’une bonne relève.
La conférence s’est soldée par un hommage des fils Baillargeon à leur mère, Annette. Considérée comme étant le véritable pilier de l’entreprise, cette grande dame est demeurée active au sein de l’entreprise depuis ses débuts.
Des jeunes entreprises en vedette
Ce souper servait aussi de vitrine promotionnelle aux jeunes gens d’affaires et aux nouvelles entreprises du territoire. Les convives ont pu sillonner les 17 kiosques promotionnels aménagés pour l’occasion. C’était l’occasion rêvée pour ces gens, promouvoir leurs services. Parmi ceux-ci, on retrouvait le Froggle’s camp situé à l’École Notre-Dame de Saint-Elzéar. Cette colonie de vacances d’immersion anglaise pour jeunes enfants du primaire amorcera ses opérations en juillet. Cette idée est née de deux enseignants en anglais au primaire, Jimmy Perreault et Amélie Deblois.
Pour l’Auberge des Moissons à Vallée-Jonction, c’était plutôt le moment d’appâter de futurs clients avec la dégustation d’un succulent gâteau à l'orange. Le chef Vincent Dernoncourt faisait aussi la présentation de deux plats gourmets alors que la propriétaire Marie Cliche était sur place pour décrire les différents services du resto-gîte. Mme Cliche est la douzième génération de la famille Nadeau propriétaire de la maison. Elle a revampé cette demeure ancestrale pour devenir un resto-gîte. Cette maison ancestrale a été construite en 1829. L’auberge comprend quatre chambres, une salle à manger d’une soixantaine de places ainsi que deux terrasses ayant une vue sur la vallée de la Chaudière.
Autres faits marquants
Ce souper a été l’occasion de décerner la toute première reconnaissance à la mémoire d’Anne-Marie Nadeau, décédée accidentellement en janvier 2009. Sophie Audet, native de Sainte-Marie, a reçu ce prix des mains des représentants de la Commission scolaire Beauce-Appalaches et de la Polyvalente Benoit-Vachon où la récipiendaire travaille actuellement comme conseillère en orientation auprès des jeunes.
Notons aussi qu’il s’agissait aussi du baptême de feu de la nouvelle directrice générale, Kathleen Giguère, qui est entrée en poste officiellement il y a une semaine.
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