Un geste concret pour la relève agricole
Le récent budget 2010-2011 n’a pas amené que des mauvaises nouvelles, le gouvernement du Québec a finalement lancé le Fonds d’investissement pour la relève agricole (FIRA) tel que souhaité par le monde agricole. « La Fédération de la relève agricole du Québec (FRAQ) a travaillé sur ce projet depuis plus de cinq ans, nous sommes très satisfaits d’avoir été entendus », commente Frédéric Marcoux, président de la FRAQ de Sainte-Marguerite.
Ce Fonds sera constitué d’une enveloppe de 75 millions $ qui consiste à un partenariat public-privé original entre le gouvernement du Québec, Capital régional et coopératif Desjardins et le Fonds de solidarité FTQ, à contribution égale de 25 M$. Il priorisera le démarrage et le transfert hors cadre familial d’entreprises agricoles par de jeunes entrepreneurs de moins de 40 ans. Soulignons que seulement 10 % de la relève agricole sont composés de cette clientèle.
« Si nous voulons maintenir le nombre de fermes au Québec, nous devons aussi compter sur ces jeunes qui ne proviennent pas du milieu agricole, et qui sont tout aussi remplis d’énergie et de passion pour le métier d’agriculteur. La plupart du temps, ces jeunes font face à de grosses impasses financières, à cause du coût très élevé des actifs agricoles et aux difficultés d’accès au capital et au financement. Cet outil va vraiment les aider », a ajouté Alain Audet, président de Jagribec, Association des jeunes agriculteurs de la Beauce.
D’après les scénarios d’application du projet, ce fonds pourra venir en aide à une centaine de jeunes par année. Le concept du FIRA, que la FRAQ avait appelé Fonds de capital patient, est de laisser au jeune un congé de remboursement du prêt et des intérêts les premières années. Ce capital patient lui laissera le temps d’aller chercher d’autres sources de financement par effet levier, et de faire vivre son entreprise avant de commencer à rembourser. Les détails des modalités de fonctionnement et d’application du FIRA seront précisés ultérieurement.
Selon M. Marcoux, le lancement de ce fonds constitue un grand pas pour le futur de l’agriculture au Québec.
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