Le projet de l'École d’entrepreneurship de Beauce se concrétise de jour en jour
Depuis son dévoilement, il y a un peu plus d’un an, l’École d’entrepreneurship de Beauce a fait beaucoup de chemin. Son président-fondateur, Marc Dutil, a donné un aperçu de l’avancée de cette institution supérieure d’enseignement lors du dernier midi-rencontre tenue le 29 octobre à l’Auberge Benedict-Arnold. L’ouverture de cette école est toujours prévue pour l’automne 2010.
M. Dutil a donc prononcé une conférence faisant le point sur ce projet unique au Québec qui se concrétisera dans les prochains mois sur le site même de cet établissement. Le bâtiment principal vieux de 90 ans devenu une auberge il y a maintenant près de 61 ans, subira une véritable cure de rajeunissement pour devenir une école moderne. L’Auberge fermera officiellement ses portes le 15 novembre. L’acquisition de la bâtisse se fera exactement le 17 novembre. Puis dès décembre, une démolition intérieure aura lieu pour revamper l’Auberge. Les 43 chambres du motel seront rénovées pour devenir un pavillon d’hébergement. « Ça fait plus attirant », confie M. Dutil. Ces chambres serviront à accueillir les candidats.
Le restaurant l’Entrecôte deviendra le Benedict-Arnold après les réfections. De plus, l’École d’entrepreneurship pourra demeurer un lieu à vocation socioéconomique pour la tenue de réunions, d’événements et de colloques. Dès janvier 2010, l’École d’entrepreneurship de Beauce rendra disponible son calendrier pour les organismes socioéconomiques. Ce lieu pourrait aussi servir en cas de débordement du Georgesville.
Un financement réussi
Le coût du projet total est de l’ordre d’environ 7 M$ avec un budget d’exploitation de 2,25 M$. Les institutions financières ont aussi donné leur aval au projet. Par ailleurs, la campagne de financement auprès des Beaucerons a été une vraie réussite récoltant 1 364 800 $ pour l’établissement de cette école unique au Québec. « C’est une énorme réussite, nous sommes extrêmement contents. Amasser 1,3 M$ en Beauce, c’est comme amasser 100 M$ au Québec. Des campagnes de 100 M$ au Québec, où le gouvernement n’a pas donné, il y en a peu », souligne M. Dutil.
Des dons variant de 250 $ à 250 000 $ pour une moyenne d’environ 28 000 $. Ville de Saint-Georges a été très généreuse une aide financière de 140 000 $ au projet. La campagne de financement est en cours, et il tente d’arrondir le chiffre à près de 1,5 M$ avec l’extérieur du Québec.
Un curriculum et des appuis divers
Tout comme la campagne de financement, la création de l’école a généré des appuis divers provenant de la communauté des affaires. Plus de 100 entrepreneurs ont confirmé leur intention à participer au projet. Par ailleurs, M. Dutil a aussi présenté un aperçu des objectifs de formation et le type de cours donné. Le projet reçoit l’aval du domaine universitaire tant du Centre universitaire des Appalaches que même de l’Université Laval. Par ailleurs, cette institution serait prête à reconnaître certains crédits de formation.
Une école pas seulement pour les Beaucerons
L’École d’entrepreneurship de Beauce offrira ses cours à l’ensemble des futurs entrepreneurs du Québec, les candidats beaucerons devront mériter eux aussi leurs places. « Quand un candidat beauceron sera accepté, il sera vraiment fier. C’est correct et ce sera au mérite, ça ne fera que rehausser la réputation de l’École. Je te gagerais que, dans 10 ans, nous aurons une proportion plus importante que notre poids de population », a affirmé M. Dutil.
Par ailleurs, pour appuyer les candidats beaucerons, il a réitéré la création de la Bourse des Fondateurs. Celle-ci a été créée par l’entremise de la campagne de financement, l’on veut ainsi remettre dès la première année, l’équivalent de 2,5 % annuellement soit un montant de 32 600 $ à des candidats de la Beauce, au besoin et au mérite. Au bout de 25 ans, l’objectif est de verser 815 000 $ à de futurs entrepreneurs beaucerons afin d’effectuer un « beau retour à la communauté ».
M. Dutil a beaucoup insisté lors de sa présentation d'avoir des cohortes de qualité même si l’école a besoin d’environ 25 étudiants pour faire ses frais annuellement dans ses prévisions budgétaires. Les premières estimations sont que l’école pourrait accueillir jusqu’à 40 participants dont une cohorte de 30 étudiants. Les autres seraient des participants provenant du milieu des affaires voulant recevoir des formations complémentaires sur divers aspects que ce soit les finances ou autres.
Avec ou sans la participation du gouvernement
Même si une aide des paliers de gouvernements est la bienvenue, le projet va de l’avant avec ou sans l’appui de ces derniers. Le 3 septembre dernier, le ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, Clément Gignac avait rencontré les responsables de l’École et son collègue ministre, Robert Dutil. Il avait affirmé en septembre dernier qu’une aide serait possible.
Par ailleurs, si le gouvernement du Québec venait qu’à donner une grande aide, M. Dutil a affirmé qu’il ne voyait pas l’inconvénient d’ajouter quelques mots dans l’appellation de l’École d’entrepreneurship de Beauce. Il a tout de même rappelé que les Beaucerons ont donné généreusement au projet, soit 1,3 M$.
Une école évocatrice
Cette école comble un besoin, mais évoque aussi une image forte faire remarquer M. Dutil en citant Jean Grandmaison. « Parler de la Beauce à des Québécois, c’est de faire lever des images dont la plus répandue est celle des Beaucerons eux-mêmes : on les voit en gens d’affaires audacieux, fiers et dynamiques. Spontanément on attribue aux Beaucerons, la réalisation d’un miracle économique », avait mentionné ce dernier.
Cette école n’a pas la prétention de faire des miracles, mais certes elle est de doter les entrepreneurs de meilleurs outils possible pour faire d’eux de meilleurs entrepreneurs. Une chose est certaine, selon M. Dutil, c’est un autre chapitre dans l’histoire de l’Auberge Benedict-Arnold.
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