Gérald Dupuis d’Ultima Fenestration a livré hier soir un message pour le moins inspirant devant 430 convives lors du 24e Souper des jeunes gens d’affaires du Conseil économique de Beauce (CEB). Le conférencier a parlé de sa volonté et de son besoin de s’accomplir pleinement en tant qu’entrepreneur.

Neuvième d’une famille de 11 enfants et d’un père entrepreneur, nul doute que Gérald avait le sang d’un entrepreneur. Son paternel parlait peu, mais prêchait par l’exemple. « Mon père n’avait pas de limite. Il travaillait 70 heures semaines, il faisait des produits de qualité, il était dévoué à sa clientèle. Non seulement, il était engagé envers sa clientèle, mais aussi auprès de sa famille. Il était le seul revenu, nous étions 11 enfants et on n’a jamais manqué de rien. Ce sont des valeurs qui se sont ancrées très profondément en moi », indique M. Dupuis.

Son aventure entrepreneuriale a commencé tout jeune alors qu’il s’impliquait dans l’entreprise familiale. Plus tard, son frère aîné a repris le flambeau avec d’autres membres de sa famille.  Toujours impliqué au sein de cette entreprise, il s’est vite aperçu qu’il en avait besoin d’aller encore plus loin. « J’avais le goût de me réaliser pleinement, mais au sein de l’entreprise familiale, c’était impossible. J’en suis venu à la conclusion que je devais démarrer ma propre entreprise. Comme mes connaissances étaient uniquement dans les portes et fenêtre, je me voyais mal de partir dans une autre industrie que celle-là. C’était celle que je connaissais et que je maîtrisais », remarque ce dernier.

« J’avais le besoin de me réaliser et d’aller à la limite de ce que j’étais capable de faire. À partir de là, c’était de m’engager dans cette vision que j’avais de la vie. M’engager à tout faire pour réussir », ajoute ce dernier.

Puis, il arriva à démarrer son entreprise avec de vaillants efforts et l’aide d’un associé, Pierre Michaud. Ils ont su convaincre les institutions financières à leur beau projet. Une entreprise démarrée au coût de 1 M$ a vu le jour en novembre 2004 alors que les opérations de l’usine ont démarré officiellement en février 2005.

Cette entreprise qui a pris naissance dans le motel industriel de Saint-Georges a connu une ascension rapide passant de 4 à 20 employés en près de deux ans. Un nouveau bâtiment, de 1,5 M$ était donc nécessaire pour la phase suivante de l’entreprise. Ultima Fenestration a réussi à bâtir, malgré des défis climatiques et naturels, une nouvelle usine sur la 25e Avenue dans le parc technologique face à l’usine de Garaga.  Puis, l’entreprise a poursuivi sa croissance jusqu’à 40 employés aujourd’hui. Le marché de l’entreprise dessert les territoires de l’Est de l’Ontario et du Québec pour les entrepreneurs, les distributeurs et les fabricants de maisons préfabriquées. La vision à long terme est de se hisser parmi les leaders de l'industrie au Canada.

 « Ultima Fenestration a grandi assez rapidement puisque je me suis entouré premièrement d’un associé, Pierre Michaud. Lui avait des connaissances dans les ventes, et c’était mon point faible. Je connaissais les opérations et la gestion, mais au niveau de la vente j’avais peu de connaissances. Nous formions une bonne équipe pour être capables de développer l’entreprise rapidement. L’on a mis à contribution nos années d’expérience, et c’est ce qui a fait la différence. Il s’est joint à nous deux autres personnes avec plusieurs années d’expérience. Les quatre, on était bien outillé pour connaître une belle ascension », lance M. Dupuis.

Avec humilité, il dit s’être bien entouré. « Lorsqu’on s’entoure bien, cela nous donne l’avantage d’avoir la force de l’équipe. Ce qui nous propulse, ce n’est pas seulement notre désir et notre volonté. Ça prend la force d’une équipe pour nous mener là où l’on veut. J’appelle cela l’interdépendance », indique le président d’Ultima Fenestration.

 D’après ce dernier, ces 40 employés ont besoin de se réaliser eux aussi dans leur travail. Le slogan de l’entreprise, À votre mesure, signifie pour le travailleur : un emploi à la mesure de ses attentes. « Présentement, je sens un très bon engagement de mes employés. Chacun réussit à se dépasser. »
Après ces cinq années comme entrepreneur, M. Dupuis se sent beaucoup plus libre et peut offrir une meilleure qualité de vie à sa famille soit son épouse et ses deux enfants. « Ce n’est pas toujours une question d’argent, mais aussi de ce qu’on veut vivre avec ses proches. C’est ce que je ne pouvais pas retrouver avant.  La vie professionnelle a souvent un lien avec sa vie personnelle, le seul moyen de la mener comme on le souhaite est de prendre contrôle de sa vie professionnelle. Ça prend des années de travail avant qu’on y arrive », reconnaît ce dernier.

Veut motiver les autres entrepreneurs
Quatre ans après avoir été présenté comme nouvelle entreprise à ce souper, Gérald Dupuis d’Ultima Fenestration se disait flatter de l’invitation du CEB. Il ne se doutait pas qu’il aurait monté sur le podium pour parler de son expérience entrepreneuriale seulement âgé de 41 ans. Il espère que son message portera et incitera d’autres jeunes à réaliser eux aussi leur rêve entrepreneurial. « En plus de mon père, j’ai eu plusieurs témoignages d’autres personnes d’affaires et cela m’a toujours motivé. Je me suis rendu compte que tout le monde a commencé à la case départ. C’est par là que cela se démarre une entreprise, que tu vas au bout de tes rêves pour finalement atteindre ses objectifs. En commençant étape par étape, c’est ce que j’ai fait. J’espère que mon histoire sera motivante pour eux », conclut ce dernier.

Cinq nouvelles entreprises
Lors de la soirée, l’on a présenté cinq nouvelles entreprises en région. Parmi celles-ci, l’on retrouvait deux entreprises situées à Saint-Éphrem,. Soudure Patrick Plante et National Granit. À Saint-Georges, l’on a souligné la création de Plasmatech Services et Entreprises LS. L’on a aussi fait un clin d’œil à la Savonnerie Histoire de Bulles qui a franchi de nouveaux pas en tant que fabricant de savons artisanaux.

Un succès
Philippe Pelchat, président du comité organisateur du souper des jeunes gens d’affaires semblait satisfait de la participation de cet événement-bénéfice pour le CEB. Avec près de 430 invités, il a affirmé que la formule semble toujours plaire, et ce, après 24 ans. Beaucoup d’entreprises ont répondu à l’invitation et ont permis à de jeunes cadres de participer à ce souper qui favorise aussi le réseautage.  Le Conseil des CGA a pris l’initiative de défrayer le souper à une douzaine d’étudiants.

Soulignons que la soirée était animée par l’avocate, Catherine Leblanc de Bernier-Beaudry.

Prix Anne-Marie Nadeau
La Reconnaissance Anne-Marie-Nadeau en l’honneur de cette jeune femme décédée tragiquement d’un accident d’auto plus tôt en janvier dernier.  Sa mère, Lucie Champagne, a remis cet honneur à la vétérinaire de 29 ans de Saint-Georges, Lisianne Poulin de la Clinique vétérinaire de Saint-Georges. Elle récolte ainsi une bourse 500 $ et une statue de l’artiste Paul Duval. Ce prix vise le retour de la jeunesse en Beauce.