Ce n’est pas fini pour Génivar
Le dénouement heureux de la construction des terrains de soccer avec la Ville Georges n’indique pas la fin du dossier pour autant selon le directeur de succursale de la firme Génivar, Serge Berberi. « D’autres vont payer », a assuré ce dernier.
Génivar était le seul à se pointer le bout du nez devant les médias pour expliquer la situation. Par ailleurs, lesdits collaborateurs de Génivar étaient absents lors du point de presse. « Nous, Génivar, on est les porteurs de dossier et l’on prend nos responsabilités. On respecte la Ville et ses citoyens, mais nous ne sommes pas seuls dans le dossier », réitère ce dernier.
La proposition d’améliorer le drainage et d’ajouter un deuxième terrain synthétique coûtera cher. Le simple fait de jeter un terrain synthétique aurait coûté près de 500 000 $... Rappelons que la troisième phase initiale devait comprendre l’aménagement d’un terrain de soccer-football synthétique et d’un terrain naturel pour un coût d’environ 1,9 M$. En faisant les correctifs et ajouter une seconde surface synthétique, le coût aurait été de 2,7 M$.
« Je peux vous dire que cela va nous coûter et, aux autres, qui ne se sont pas montré la face et qui n’ont subi aucune pression jusqu’à maintenant », remarque M. Berberi. Il n’a pas voulu divulguer les noms de ces entreprises. « C’est en cour et ils sont avisés depuis juin. C’est un sujet qui ne regarde pas la Ville, mais seulement Génivar. »
M. Berberi déplore également le manque de collaboration des supposés partenaires du projet. « Dans ce cas-ci, on ne pouvait pas laisser la Ville, et vice-versa j’imagine, et aussi avec la pression médiatique, on a décidé de régler le dossier. On va chercher les gens qui n’ont pas fait face à la musique comme tout le monde et à la pression médiatique »,
« Ces frustrations auraient pu encore retarder le dossier. Il a fallu défoncer les portes et donner quelques coups de poing à l’occasion », a poursuivi M. Berberi.
« Ce dossier se parle à Montréal et à Toronto », a ajouté ce dernier.
Des délais plus longs
L’interruption de chantier de construction aurait pu être sauvée si les fortes pluies étaient survenues avant l’aménagement du terrain synthétique le 12 juin dernier. Cela aurait été corrigé sur le champ et à faible coût faisait savoir M. Berberi. Ce mauvais concours de circonstances permet ainsi d’améliorer les équipements municipaux sans toutefois jeter l’argent à la poubelle. « Je suis très heureux de ce dénouement », indique tout de même M. Berberi. Avec la proposition acceptée de la Ville, les travaux reprendront le 8 septembre.
Toutefois, avant d’en arriver avec cette proposition, la recherche de solution n’a pas été facile sur le plan technique. En fait, ce dossier complexe avec trois phases de construction dépend d’un seul élément sur plus de 120. Au fil des jours, Génivar a vu l’impossibilité de déplacer le terrain synthétique pour régler le problème de drainage. D’après les nombreux rapports de M. Berberi, les coûts devenant trop élevés pour régler la situation rapidement.
« Compte tenu de l’ampleur des coûts, nous avons dû aller avec l’assurance. Autrement, jamais on n’aurait été avec nos assureurs. Cela aurait été réglé très rapidement. Vous voyez l’ampleur du problème. Les assureurs n’acceptaient pas mes rapports et mes expertises. Il fallait aller avec une firme de l’extérieur, mais Génivar est pancanadien. C’est difficile de trouver quelqu’un qui voulait « aider » Génivar. Cela a été long », commente M. Berberi.
Les assureurs ont donc supporté Génivar après un long processus de vérification de deux firmes d’ingénierie externe. Leurs rapports corroboraient en grande partie avec ceux de Génivar, réalisés rapidement en juin. « On aurait tellement aimé cela que cela se fasse rapidement », aurait souhaité le directeur de succursale.
Aucun compromis
Du côté de la Ville de Saint-Georges, il n’était pas nécessaire d’aller vers des instances légales pour faire avancer le dossier. Cependant, lors des négociations, la municipalité ne voulait faire aucun compromis tant sur les coûts que la garantie des terrains et la qualité de ces derniers. « Pour la ville, la meilleure solution était la négociation », croit M. Carette.
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