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De judicieux conseils pour survivre en temps difficile

durée 17h00
17 avril 2009
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Réunies au Georgesville ce matin, près de 450 personnes savent désormais « Comment tirer son épingle du jeu en temps de crise? ».  Le Conseil économique de Beauce (CEB) a tenu son 8e déjeuner de prestige réunissant trois conférenciers beaucerons de renom : Raymond Dutil, président du Groupe Procycle, Richard Duval, nouvellement copropriétaire de Tapis Venture, Marc Dutil, président chef de l’exploitation de Groupe Canam.

Le président du Groupe Procycle depuis 1983, Raymond Dutil, a été le premier à témoigner de son expérience. Il a d’abord raconté l’historique de cette compagnie fondée par son père Roger en 1977. Au fil des 30 dernières années, Procycle a vécu cinq grandes crises avant cette récession. Après avoir connu une croissance fulgurante dans les années 1980, elle a vécu difficilement le dumping des vélos des pays émergents.  Elle a déjà produit 500 000 unités et, aujourd’hui, elle en fabrique 30 000 unités. Ayant siège social de Saint-Georges, emploie 150 personnes dans tout son groupe tant à Vancouver et qu’aux bureaux à Montréal et Shanghai en Chine. Tous les vélos fabriqués au Canada partent de l’usine de Saint-Georges.

Cependant, M. Dutil dit qu’elle a entrepris un « virage Procycle » misant sur l’innovation et le marketing afin d’être un leader mondial dans la production de vélos de montagne haut de gamme. En 2009, le but de Procycle est bien entendu de ressortir plus fort de la récession qu’elle en est entrée. La compagnie a dû prendre des mesures transitoires. « La situation actuelle est intense, en mars dernier nous avons dû réduire nos effectifs, décréter un gel des salaires, modifier les horaires de travail en plus d’effectuer un contrôle serré des dépenses de toutes sortes et se concentrer client », lance M. Dutil.

Finalement, il a mentionné que les ressources humaines ont fait la différence lors de ses crises. Si vous avez le choix entre le capital financier et le capital humain de qualité, le capital humain sera toujours important », mentionne ce dernier.

La broue dans le tapis
Ensuite, c’était au tour de Richard Duval, anciennement du Groupe Lainage Victor, de parler de l’expérience de l’entreprise Tapis Venture. Il en est le copropriétaire depuis décembre dernier avec l’entrepreneur, Alexandre Lacroix. Ce dernier est le descendant d’Édouard Lacroix, fondateur de la fameuse Saint-Georges Woolens Mills.

Tapis Venture a vécu plus rapidement les soubresauts de l’économie au printemps 2008 alors que son principal client s’est mis sous la protection de la faillite. L’arrivée de M. Duval n’est cependant pas étrangère à cette relance de la compagnie de Saint-Georges. Il a investi du capital financier et humain pour aider l’entreprise à reprendre du poil du tapis. Le conférencier a donc dressé les nombreuses séries de mesures afin de remettre la compagnie sur les rails de la rentabilité dont avoir recours à du capital de risque. « Nous ne sommes pas toujours prêts aux réalités déchirantes des événements », lance ce dernier.

« Il existe des risques d’affaires dont nous avons peu de contrôle et auxquels on doit faire face. Il existe aussi des risques contrôlables et l’on doit être préparé. Dans tous les cas, il faut anticiper les impacts où peuvent provenir les chocs majeurs qui mettent en péril la survie de l’entreprise. Également, on doit reconnaître les opportunités qui peuvent en résulter. La meilleure façon de gérer la crise est d’éviter la crise », a avisé M. Duval.

La compagnie actuelle est le fruit de l'acquisition par Groupe St-Georges inc. de la société Tapis Venture Inc, le 1er juillet 2003. Tapis Venture possède notamment deux usines à Saint-Georges et une autre à Drummondville.

Groupe Canam la fourmi de la construction
Connaître ses fables de La Fontaine peut servir en affaires selon Marc Dutil du Groupe Canam. Il s’est donc inspiré de la fable de la Cigale et la fourmi. « Lors de la dernière récession, Canam était la cigale, on a essayé de se préparer en une fourmi », décrit le président et chef de l’exploitation. Tout un travail d'équipe a donc été enclenché par le Groupe Canam. L’entreprise s'est restructurée depuis 2002 par la création notamment de segments d'affaires.  « Le gros défi était d’équilibrer cette structure-là sans perdre l’esprit entrepreneurial », estime M. Dutil.

Le Groupe a donc abaissé son niveau d’endettement, mieux gérer ses investissements tant dans ses temps les plus fastes que difficile pour être prêt pour la prochaine crise en 2016-2017. Cependant, le plus difficile à avaler pour la compagnie est de devoir dire à ses employés de ne pas travailler en attendant que cela redémarre. « Le seul problème difficile que j’ai avec le ralentissement économique qu’on vit aujourd’hui, c’est qu’à Saint-Gédéon, Boucherville, Calgary, Toronto et dans nos usines dont aux États-Unis, il y a moins d’heures travaillées. Le partage des profits ne sera pas là et il y a moins de monde à l’ouvrage. Puis cela, tu peux dire aux gens que le bateau est en santé, mais quand tu le tires par-dessus bord, il s’en fout. Le problème, c'est de garder le niveau d’emploi malgré la santé d’entreprise très forte », remarque M. Dutil.

Rappelez-vous, la cigale ayant chanté tout l’été quand l’hiver est arrivée, elle est morte gelée. « On travaille pour que les temps difficiles soient des temps d’opportunités et non des temps de prendre le risque de ne pas passer au travers », conseille M. Dutil, également instigateur de l’École d’entrepreneurship de Beauce.

Le Groupe Canam qui se spécialise dans la construction non résidentielle réalise 12 000 projets annuellement en Amérique du Nord. Le Groupe Canam est implanté dans 12 pays comprend 3000 employés.

Un événement peu commun
Jasmin Grondin, président du CEB a souligné que de réunir 450 personnes pour un déjeuner est peu commun. Le CEB par cette activité gratuite souhaitait ainsi stimuler l’animation économique, favoriser le réseautage, ainsi que les échanges entre gens d’affaires. Soulignons qu’un DVD de la présentation sera disponible sur demande auprès du CEB.

Prochaine activité
Le Conseil économique de Beauce tiendra en mai prochain son 16e Souper de prestige le 14 mai prochain au Centre des congrès le Georgesville. Pour l’occasion le Président et chef de la direction, RONA, agira à titre de conférencier lors de cette soirée. Près de 400 convives y sont attendus. Pour plus d’information, veuillez communiquer auprès du CEB au 418-228-8123.

Richard Duval

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