Texel innove avec sa première débarbouillette hydratante au Québec
Pour alléger la tâche des aidants naturels et des travailleurs en santé et services sociaux, Texel, une division d'ADS de Saint-Elzéar a lancé une débarbouillette hydratante dite révolutionnaire. Fabriqué en Beauce, ce produit révolutionnera le système de santé selon le président et chef de la direction de l’entreprise beauceronne, Guy Drouin.
« Il s'agit de la première débarbouillette jetable produite pour le Québec et qui peut remplacer un bain ou une douche. Pour donner un bain, fini les débarbouillettes de tissus et les seaux d'eau, les lotions hydratantes généralement utilisées pour compléter la toilette des patients, sans compter tous les risques de contamination associés à ce type de bain traditionnel. Avec les débarbouillettes Hydrabain, le travail est réalisé en une seule étape et de façon sécuritaire », a mentionné M. Drouin.
La fameuse débarbouillette est en fait un carré de tissus de 20 cm par 20 cm. Quatre fois plus épaisse que les lingettes jetables habituelles, elle contient une formule antibactérienne et hypoallergène homologuée par Santé Canada. Texel croit que cette débarbouillette hydratante, simplifie la toilette des patients des hôpitaux, CHSLD, foyers pour personnes âgées ou tout simplement des personnes relevant d'une opération ou d'un accident, tout en leur assurant un confort maximal.
Guy Drouin a aussi souligné qu’elle est à l’essai dans notre réseau de la santé depuis quelques temps. «Nos débarbouillettes sont à l'essai dans plusieurs établissements du réseau de la santé et des services sociaux québécois comme, par exemple, au Centre hospitalier Maisonneuve-Rosemont à Montréal, au service des soins intensifs du Centre hospitalier de Saint-Georges et à l'hôpital de Rouyn-Noranda. La distribution se fait partout au Québec et la réception est très positive », souligne M. Drouin.
« C’est vraiment un produit qui a sa place et améliore le réseau hospitalier », ajoute M. Drouin selon les commentaires reçus par les utilisateurs québécois.
Depuis quelques années, Texel fabrique un produit similaire pour des distributeurs américains, dont Medline. Cependant, la compagnie ne veut surtout pas faire compétition à ses clients. Puisque le produit n’était pas distribué au Québec, Texel a sauté sur l’occasion pour commercialiser sa solution : Hydrabain. Une stratégie que Texel n’hésitera pas à employer pour d’autres produits parmi ses secteurs d’activité. « On veut se rapprocher de nos utilisateurs », lance M. Drouin. Le P.D.G. estime que le produit Hydrabain ouvre un nouveau marché qui pourrait rapporter entre 2 M$ et 3 M$ supplémentaires à la compagnie.
Selon ce dernier son produit peut s’avérer une solution économique puisqu’elle réduit l'utilisation des débarbouillettes et des serviettes conventionnelles. Ces dernières doivent être manipulées, nettoyées et finalement jetées. En plus d’économiser l’eau et les lotions, et son emballage est recyclable. Par ailleurs, il ajoute que cela évite les risques de blessures tant des personnes aînées que des proches aidants devant faire leur toilette.
« C’est un produit qui amène de beaux avantages. C’est utilisé dans les hôpitaux américains et ils ne sont pas sans but lucratif », indique M. Drouin.
Cette débarbouillette vise principalement le système de santé, mais elle peut s’adapter à plusieurs situations. Pour la maison, en voyage, en camping ou après la pratique de sports. Hydrabain est présenté en format de huit débarbouillettes emballées individuellement. Elles sont disponibles dans les pharmacies Jean Coutu, Brunet, Familiprix, Proxim et Uniprix.
L’entreprise exporte ses produits en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, et ce, dans plusieurs domaines : santé, la chaussure, filtration, agrotextile, lingettes et géotextile.
Sur une bonne lancée
Fondée en 1967, Texel est une division de ADS, fabricant de matériaux non tissés spécialisés employant 240 personnes. Ce lancement suit la nouvelle orientation dont Texel s’est dotée en 2001 par son vaste plan de restructuration. À l’époque, l’entreprise avait délaissé son secteur d’activité des matériaux composites pour se concentrer sur la fabrication de textiles techniques. Rappelons qu’à l’époque, ADS visait alors d’atteindre à nouveau le cap des 100 millions $ de chiffre d’affaires. D’après M. Drouin, l’ascension est plus difficile que prévu avec la crise économique, l’émergence des pays asiatiques, les fluctuations de notre devise et du prix du pétrole. Le chiffre d’affaires se situe présentement autour de 70 M$.
Les données ont également changé puisqu’en février dernier, l’entreprise beauceronne s’est privatisée. « Maintenant que nous sommes une entreprise privée, ce n’est plus une course à la croissance. Nous misons sur la rentabilité de notre compagnie et introduire de nouveaux produits ce qui est naturel chez nous », précise ce dernier.
Lors de la conférence de presse de ce matin, le P.D.G. a été questionné, pourquoi lancer un tout nouveau produit en période de crise économique. Cela semble à première vue paradoxal, mais pour Guy Drouin, il s’agit plutôt d’une bonne occasion d’affaires. « Si on a une stratégie en place, il faut foncer », conseille l’homme d’affaires.
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