Travaux forestiers : enjamber un cours d’eau sans nuire à l’environnement
Une cinquantaine de personnes ont récemment appris à construire des ponts ou des ponceaux en milieu forestier sans nuire à l’environnement. Une journée d’information à cet effet s’est déroulée le 28 janvier dernier à l’Auberge Benedict Arnold de Saint-Georges. Organisée par l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce (APBB), l’activité était appuyée financièrement par la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Chaudière-Appalaches.
Cette journée d’information a permis aux participants de de parfaire leurs connaissances dans la construction ou l’installation de ponts et ponceaux en milieu forestier tout en réduisant les impacts environnementaux. Parmi ces derniers, on retrouvait des opérateurs de pelle mécanique, des conseillers forestiers et des inspecteurs municipaux de la région.
Quatre conférenciers ont présenté différents aspects de ces travaux en forêt afin de réduire considérablement les impacts négatifs sur les cours d’eau, la faune et la flore. Biologiste au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Luc Major, a parlé longuement de protection de l’habitat du poisson. Selon lui, il est plus facile et moins coûteux de prévenir que de guérir puisque la principale cause de dégradation de la qualité de l’eau provient de la terre qui tombe dans le cours d’eau à la suite des travaux.
Ingénieur forestier au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Guy Brochu a rappelé l’importance de préserver les milieux humides. Soulignons que les marais, marécages, tourbières et étangs sont maintenant protégés par la loi. Il est interdit d’y faire du drainage ou du remplissage. De plus, certains règlements municipaux limitent la coupe à l’intérieur ou aux abords des milieux humides.
Puis, Nicol Laplante, technicien en génie, a démontré les avantages financiers de choisir le bon tracé d’un chemin forestier. Par ailleurs, il a expliqué les différentes étapes de l’installation des assises d’un pont. Le participant a donc axé sa présentation sur la construction de ponts qui vont durer tout en conservant intactes le plus possible les berges du cours d’eau.
Finalement, le technicien forestier au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Richard Larochelle a expliqué les étapes à suivre afin de bien protéger les cours d’eau lors de l’installation de ponceaux, tout en s’assurant qu’ils résisteront à des gros coups d’eau.
Certification environnementale
Soulignons que la protection de l’eau en milieu forestier fait partie intégrante du programme de certification environnementale de la forêt privée que met en place l’Association des propriétaires de boisés de la Beauce. Lancé en juin 2008, ce projet est en marche et plusieurs rencontres ont déjà eu lieu sur le territoire avec les propriétaires de boisés. L’Association souhaite les inviter à adopter de saines pratiques d’intervention en forêt, et à s’inscrire au programme de certification.
« Les questions environnementales sont désormais au cœur des préoccupations des sociétés avancées, et elles le resteront puisqu’elles sont liées à la survie de notre espèce, qui dépend, en bout de ligne, des autres espèces vivantes de la chaîne alimentaire », a fait valoir dans un communiqué le président de l’Association, Marc-Yvon Poulin.
Assemblée générale annuelle
Dans son récent bulletin forestier, l’APBB nous apprend qu’elle tiendra son assemblée générale annuelle le 26 avril au Journel de Saint-Joseph. Quatre postes sur le conseil d’administration seront à pourvoir dans les secteurs : 1, 3, 6 et 11. L’Association peut faire parvenir, sur demande, les bulletins de mise en candidatures aux membres intéressés. Ils devront être soumis avant le 12 mars prochain.
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