L’instigateur de l’École d'entrepreneurship de Beauce (EEB), Marc Dutil, a lancé ce matin la campagne de financement de 1 million $. L'objectif est d'atteindre ou même de le dépasser en sollicitant principalement les fleurons existants et émergents de l'entrepreneurship beauceron, et ce, d’ici deux mois. La nouvelle institution est sur une bonne lancée, ayant déjà reçu des engagements de plus de 150 000 $.

Le président et chef de l’Exploitation du Groupe Canam compte miser sur l'implication du milieu et de ce fait visera à accorder une certaine importance aux retombées régionales. Il a noté l'EEB ne prévoit faire qu'une seule campagne de financement en Beauce. « Ce n’est pas un abonnement », a lancé Dutil. Le projet nécessitera des fonds de 7,1 M$, dont 6,5 M$, pour la construction, les équipements, les accessoires et l’aménagement.

Les fonds reçus lors de cette campagne s'ajouteront à ceux des prêteurs de l’ordre d’environ 5 millions $. Même si c’est plus difficile d’obtenir ces prêts dans le contexte actuel, M. Dutil est très sûr que ce dossier se règlera prochainement.  Ville Saint-Georges a aussi manifesté son appui au projet d’après ce dernier.

Des promesses de dons
L’EEB reçoit aussi les promesses de dons et commandites de nombreux fournisseurs locaux et régionaux. Plusieurs ont imité Bruno Baillargeon des Portes Baillargeon lors du lancement de l’École dans le cadre du Souper des jeunes gens d’affaires. Celui-ci avait promis de faire don des portes de cette institution. La plus grande partie de ces fonds servira aux constructions ainsi qu'à l'achat d'équipements et d'accessoires. Dans le budget, il est prévu que les fournisseurs feront des dons de près de 810 000 $. « Les poutrelles d’acier ne coûteront pas beaucoup cher. Canam ne fera pas d’argent avec ce projet», a ajouté M. Dutil.

La contribution de l'ensemble des donateurs sera reconnue de manière claire et permanente de la part de l'École. Pour les principaux donateurs, il y aura des opportunités de visibilité de marque.

Il rappelle que son arrière-grand-père, le fameux entrepreneur Édouard Lacroix, est natif de Sainte-Marie. M. Dutil incite donc les gens de Saint-Georges et de Sainte-Marie de mettre fin à ses guerres de clocher de s’unir pour réaliser « ce projet beauceron ». Puisque selon ce dernier, être entrepreneur fait partie de nos racines.

De plus, l’École se situera sur l’endroit rêvé soit des terrains de 500 000 pieds carrés au centre-ville de Saint-Georges. Ces terrains appartenant à Alexandre Lacroix, descendant direct d’Édouard Lacroix, longent le ruisseau d’ardoise près de l’église l’Assomption. Les Lacroix cherchaient à faire de ce terrain une mission, expliquait M. Dutil.

Rappelons que l’École se veut une institution d'enseignement supérieur de première classe, dédiée à la formation et l'entraînement de la relève entrepreneuriale, entièrement fondée sur l'expertise des entrepreneurs.

Le projet avance bien
Depuis le lancement de l’école du 16 octobre dernier, le projet avance très bien aux dires de Marc Dutil. L’ouverture de l’école a été cependant repoussée en 2010. On espère pouvoir accueillir une première cohorte dès l’ouverture le printemps 2010 pour atteindre un maximum de 120 participants en 2011. En attendant, il reste beaucoup de boulot, dont la campagne de financement pour finalement aboutir à la construction de l’école même. Pendant ce temps, on élabore un nouveau curriculum d’enseignement adapté aux entrepreneurs. Plusieurs universités québécoises sont aussi prêtes à collaborer. Le tout sera dévoilé ultérieurement en 2009 ainsi que les entrepreneurs qui ont assuré leur participation à l’École d’entrepreneurship de Beauce.

Un programme plus flexible
Originalement axé pour les 25 à 35 ans, le comité pédagogique prépare un programme dit « plus flexible » pour les entrepreneurs de tous âges et plus intensifs. Le participant sera donc à l’École pour une durée de 100 jours sur deux ans. Il ne s’éloignera pas de son milieu de travail plus de trois semaines. Ce programme a été repensé à la suite de recommandations des entreprises.

Les frais d’admission seront aussi revus à la baisse. « Les frais ont été coupés en deux puisque nous serons en mesure d’avoir deux cohortes à la fois. Ils seront de 20 000 $ à 30 000 $ », souligne M. Dutil. Reconnaissant l’investissement, l’École aimerait trouver une formule avec le gouvernement pour permettre à ceux qui ne disposent pas des moyens d’obtenir l’éducation.

Soulignons que les candidats admis à l'École d'entrepreneurship de Beauce devront présenter une motivation dite exceptionnelle quant à leurs ambitions et aspirations. Ces derniers sont sélectionnés par d’entrepreneurs ayant connu le succès avec leur projet d'entreprise. Les personnes admissibles devront également réussir une série de tests de qualification et démontrer les attitudes requises lors des entrevues de sélection.

Le nouveau programme d’enseignement donnera aussi la possibilité de perfectionnement aux gestionnaires des entreprises ou aux entrepreneurs déjà sur le marché.

Pour effectuer des dons
Pour signifier votre désir de faire un don l'École d'entrepreneurship de Beauce, faites parvenir un courriel à [email protected] ou à [email protected]. Il est aussi possible de faire parvenir un chèque au nom de « Fondation de l'Entrepreneurship » portant la mention « Campagne de financement EEB » à l'attention de Sonia Poulin à l'adresse suivante :

École d'entrepreneurship de Beauce
Campagne de financement EEB
11505, 1re Avenue, Suite 500
Saint-Georges de Beauce QC  G5Y 7X3