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On manifeste l'entêtement de l'employeur au CPE Panta-Mousse

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3 février 2009
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C’est toujours l’impasse au Centre de la Petite Enfance Panta-Mousse dont les installations sont situées à Saint-Georges et à Saint-Côme. Les éducatrices membres du Syndicat des intervenantes en petite enfance du Québec (SIPEQ-CSQ) ont manifesté au centre-ville et devant les locaux de l’employeur mardi midi. La présidente du Syndicat, Nathalie Filion a fait le point sur des négociations au neutre.

« La syndicalisation a été mal prise ici.  Elle n’est pas encore digérée, on souhaite que cela se passe et que l’on puisse avoir de bonnes relations de travail. On est syndicat démocratique. On réussit toujours à s’entendre. Il faudrait que cela reprenne », espère Mme Fillion.

Un conciliateur tente en vain de rapprocher les deux parties aujourd’hui afin d’en arriver à une première convention collective. « Ça va faire près de deux ans que les salariés sont syndiqués et il n’y a toujours rien », déplorait cette dernière.

Deux points majeurs sont en litige. La première revendication est qu’un salarié siège au sein du conseil d’administration. Un privilège qui a été retiré à la suite de la syndicalisation de la trentaine d’employés. Mme Fillion s’étonne de l’entêtement de la direction puisque 90 % des CPE fonctionne avec un représentant des salariés sur le conseil d’administration.

« Il y a eu du cheminement. On va établir des conditions sur les points que l’on va se retirer. Si on parle des conditions de travail, le salarié va se retirer. Si on parle des négociations, mesures disciplinaires, ce sera le syndicat qui va le régler et non la représentante des employés. Sur les autres points, cela devrait être transparent et bien fonctionner. C’est important. Dans d’autres CPE, il y a eu des changements de direction. Les parents (sur le CA) changent… Au moins, le salarié est là et peut avoir une continuité et le bagage. Cela permettre de ne pas faire les mêmes erreurs et connaît la réalité de terrain, cela est un plus », commente-t-elle.

Sylvie Tonnellier de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) a lancé un message aux employés du CPE Panta-Mousse. « La bataille que vous menez est extrêmement importante parce que de plus en plus, les CPE et les CA vont vouloir sortir les salariés des conseils d’administration. Il ne faut pas céder un pouce là-dessus. Une fois sortie on ne rentre plus. On vous encourage, on vous apporte le soutien et la solidarité évidemment », rapporte-t-elle.

De plus, le SIPEQ dénonce aussi l’attitude de l’employeur qui souhait exiger des conditions particulières pour s’occuper des poupons. Selon Mme Fillion, l’ancienneté devrait primer pour le choix des groupes à l’automne puisque les éducatrices ont été formées pour travailler avec tous les groupes d’âge. C’est comme cela que ça fonctionne dans les autres CPE.

Mais les deux parties semblent bien camper dans leurs positions. Dans une entrevue antérieure, la directrice du CPE, Sylvie Arsenault croit que l’arbitrage sera la seule avenue pour en venir à une première entente. « Aucun arbitre ne pourrait nous recevoir puisqu’il y a trop de points en litige », commente Mme Filion.

De plus, la présidente ajoute que l’arbitrage serait dispendieux et inutile. « L’arbitrage représente des dépenses supplémentaires à la fois pour le syndicat et l’employeur. Un tel recours est totalement inutile puisque les demandes syndicales sont loin d’être exagérées. L’employeur doit comprendre que les salariées sont mobilisées et ne cèderont pas devant son attitude d’entêtement et de fermeture », a soutenu la présidente du syndicat.

« C’est la première fois qu’on doit aller si loin pour si peu », lance Mme Fillion.

Une réunion ce soir
Le SIPEQ tiendra donc une réunion de section ce soir pour discuter de l’avancement des discussions. Pour le moment, tous les moyens de pression sont envisagés d’après la présidente régionale.


Des éducatrices de la région de Québec sont venues en Beauce pour soutenir les salariées du CPE Panta-Mousse. Les représentants affiliés à la CSQ étaient aussi présents.

Ils se sont réunis devant les locaux du CPE Panta-Mousse sur la 2e Avenue de Saint-Georges.

commentairesCommentaires

7

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  • J
    Jeff
    temps Il y a 16 ans
    Je pense que le syndicat est beaucoup trop gourmand... Vouloir a tout pris faire parti du conseil d'administration est, à mon avis, une intrusion dans le droit de gérance de l'employeur, c'est innacceptable... De plus, dans le même ordre d'idée, il en est encore du droit de gérance de l'employeur de décidé qui à les meilleurs qualités pour oeuvrer dans une pouponière... c'est son droit... La direction ne doit pas céder sur ces 2 points coute que coute... sinon il permettrait au syndicat d'avoir accès a des informations qui pourrait bel et bien leur etre utile dans le futur (surtout au niveau de l'accès au CA) et ainsi augmenter leur pouvoir de négociation lors de la prochaines négociations.... cependant la direction pourrait peut-etre concéder l'accumulation des heures afin de les traduire en congé plutot qu'en argent, mais seulement à condition que le syndicat assure a l'employeur que ces absences seront comblé par des travailleurs compétents et qu'une liste de noms de remplaçants potentiels soit affiché auprès de la direction.... voila... Merci
  • MM
    Moi-même
    temps Il y a 16 ans
    J'approuve à cent pour cent que les éducatrices et le syndicat reste sur leur position. De un, pour ce qui est de l'éducatrice sur le CA; dans la plupart des CPE, il y en a une sur chaque CA et tout va très bien. Lorsque certains points entre en conflit d'intérêts, celle-ci sort et ça finit là. Puis je trouve que c'est important qu'il y en aie une dans le CA, car celle-ci peut apporter un autre point de vue et peut éclaircir certaines choses puisqu'elle est sur le plancher à tous les jours. Elle doit, bien sûr, garder tout ce qui est au CA secret, ne doit pas en parler à ses collègues. Et je peux vous assurer qu'elle respecte cela sans problème. Jamais elle ne parle de ce qui se passe lors de leurs réunions. Maintenant, pour ce qui est de la directrice de Panta-Mousse qui décide de qui va travailler à la pouponnière chaque année, c'est vraiment un abus de pouvoir. Elles ont toutes eu le même cours, elles sont tous qualifiées pour travailler avec les enfants, autant poupons que plus vieux. Elle fait de la discrimination envers ses employées et c'est tout à fait intolérable. Qui est-elle pour dire que celle-ci est plus qualifiée pour travailler à la pouponnière, qu'une autre? Sur quoi se base-t-elle? Elle se base sur ses préférences tout simplement. Si les éducatrices choisissent la pouponnière, c'est qu'elles ont d'abord des affinités avec ce groupe d'âge et qu'elles sont prêtes à y mettre toute l'énergie nécessaire pour le bon fonctionnement de la pouponnière. Une éducatrice qui se sent moins à l'aise avec les poupons, va d'elle-même, choisir un autre groupe d'âge. La directrice devrait faire confiance à ses éducatrices plutôt que de leur imposer sa discrimination. Je ne comprends pas pourquoi la directrice de Panta-Mousse est si entêtée sur ces points. C'est de l'abus de pouvoir et c'est totalement ridicule de sa part car c'est de l'injustice qu'elle fait. J'approuve donc et j'encourage fortement les éducatrices de Panta-Mousse et le syndicat à se battre pour que le tout se règle en leur faveur. Elles le méritent vraiment beaucoup. N'oubliez pas qu'à tous les jours, nous leurs confions nos petits trésors. Nos enfants passent beaucoup de temps avec les éducatrices ; que feraient-on sans elles? Elles représentent beaucoup pour nos enfants, elles s'en occupent très bien, nous leurs laissons en toute confiance. Grâce aux éducatrices, nous partons l'esprit tranquille et je leur fais totalement confiance. Elles sont très bien capable de choisir par elles-mêmes les groupes qui leur convient le plus. Si l'ambiance dans un CPE est si chaleureuse, si joyeuse, qu'on se sent en confiance, c'est grâce aux éducatrices. Faites comme moi, appuyez nos éducatrices, qui sont tous les jours avec nos trésors, qui nous aident dans leurs cheminements, elles le méritent énormément. Continuez votre bataille, je suis avec vous. Moi-même
  • JB
    John Busque
    temps Il y a 16 ans
    C'est tellement malheureux de vous voir... Nous avons choisi une garderie privée en millieu familiale et croyez moi je ne regrette pas notre choi ! Est-ce que vous réalisez vos demandes ? Placer un ''salarié'' dans le CA. Je croyais que le CA était le bureau de direction d'une entreprise. C'est là où se prennent les décisions, les salariés n'ont rien à faire là à mon avis. C'est un peu triste, mais à ce que je sache, ce sont encore les patrons qui décident en ce bas monde. Pensez-vous q'on invite un de nos 3 enfant ma blonde et moi lorsque nous avons une décision à prendre ? Pas du tout. Votre système de garderie est devenu un fardeau pour les parents. Ils ne savent jamais à quel moment ils seront pris en otage par les ''salariés''. ALLO, on parle de nos enfants ici ne l'oubliez pas svp. Au sujet des poupons, de grâce, arrêtez moi ça que tout les ''salariés'' ont reçu la même formation... Soyez réaliste, vous avez tous déjà vu des personnes formés qui ont plus d'aptitude dans un domaine que dans un autre. Ouvrez-vous les yeux, et regardez autour de vous. Ce n'est pas donné à tout le monde de bien s'entendre avec des bébés et surtout d'avoir la patience et la passion de s'en occuper. Parlant de la passion, saviez-vous que ça ne s'enseigne pas ça ? Donc vous avez le choix de continuer à vous ostiner ou bien de vous regarder dans le mirroir et de réaliser ce que vous êtes entrain de faire ! Bonne chance ! John
  • UFQT
    une fille qui traine dans les murs depuis longtemps
    temps Il y a 16 ans
    Qui a raison, qui a tord? En fait, l'important dans tout cela, ce sont les enfants. Comment peut-on faire pour toujours offrir le meilleur. Nous avons la responsabilité d'offir un milieu sain qui travaille sur le développement de l'enfant sur toutes ses sphères, de les garder en santé et sécurité et de voir a créer un attachement qui permettra à ces enfants de grandir même sans leur parents qui leurs sont si chers. Biensur, lorsqu'on travaille avec des gens qui ont ce soucis et qui ne cherche pas le pouvoir c'est bon mais... Il y a des éducatrices qui ont toujours quelques choses à critiquer et d'autres qui ont le coeur en tête et reconnaissent les limites de chacun. Il y a des directions qui ne sont pas parfaites mais qui l'est. Le conseil d'administration a le devoir de mettre en place une Direction efficace et soucieuse du bien-être de leurs enfants. Ce n'est pas évident d'offir un service qui concernent les enfants au travers de d'AUTRES grands enfants. C'EST QUI L'ADULTE? Si nous en sommes rendu à se chicaner pour ces points c'est que quelqu'un a oublier l'objectif d'un professionnel de la garde. Qui a raison et qui a tord?
  • PG
    Paul G.
    temps Il y a 16 ans
    Surprenant qu'encore en 2009 certains employés croient qu'ils ont besoin d'être protégés par un syndicat. Avec la panoplie de lois, il est très difficile pour un employeur d'abuser d'un employé. Ils ont trouvé dans ces garderies un filon et ils vont l'exploiter afin de justifier leur existence. D'autant plus qu'il y a quelques années, ces travailleuses travaillaient au noir, sans protection et étaient mal rénumérées. Maintenant, bravo, elles sont bien traitées car la mise en place de ces nouveaux services de garderie appuyés par la collectivité et le gouvernement ont sorti ces commerces de l'underground. Mais il faut savoir quand arrêter. Les syndicats on peut-être poussés trop loin. De ce que je connais par les médias des conditions de travail de ces travailleuses, je crois qu'elles sont déjà très au dessus de la moyenne. Ce serait peut-être le temps d'arrêter de revndiquer et de passer au mode «travail». N'oublions pas qu'au bout de la ligne c'est toujours le même qui paye: le travailleur de la classe moyenne et il en assez de faire vivre grassement certaines personnes. Pour ce qui est de la présence d'un employé au CA, çà me convainc encore plus que les syndicats sont décollectés de la réalité. Réveillez-vous franchement et cessez de détériorer les relations entre les employeurs et les employés avec de telles revendications. Tant qu'à y être pourquoi pas un représentant patronal au sein du syndicat. mesdames les fanatiques syndicales, laissez les employées faire leur travail qu'elles adorent tant sans les importuner et laissez les patrons diriger l'entreprise.
  • N
    nathalie
    temps Il y a 16 ans
    Quand je lis les commentaires comme le syndicat est trop gourmand ou encore on se demande pourquoi un syndicat est là pour les protéger quand il existe une panoplie de lois, je me demande bien sur quelle planète sommes nous ? Moi, je répons que c’est l’équilibre dans une société de plus en plus individualiste. Pour mon employeur et bien d’autre que je connais, d’avoir une convention collective qui balise les droits et devoirs des deux parties est gage de succès et ça évite le cas par cas. Le cas par cas demande énormément de temps à gérer et est souvent source de conflits. Je suis une éducatrice syndiquée avec le SIPEQ-CSQ et j’en suis bien fière. Bien des conflits ont été évités dans mon CPE grâce au syndicat car il travaille dans un esprit de collaboration avec qui il est possible de collaborer bien sûr. On dirait que certains employeurs commencent à prendre les CPE pour des entreprises privés et ils oublient qu’on est au cœur même des services à la communauté. Pour le mieux être des enfants, la communication entre tous les acteurs est gage de succès. Un des lieux pour communiquer est notre présence au CA. De vouloir la transparence en ayant été moi même une éducatrice salariée sur le CA, je ne vois pas en quoi ça dérange. L’expertise terrain comme éducatrice a souvent permis au C.A. de prendre des décisions éclairées. Si j’aurai été dans le champ, c’est seulement 1/7 des droits de vote, ce n’est pas très menaçant même si c’est très important car on peut influencer et c’est peut-être de ça qui peut déranger un employeur contrôlant… Grâce aux revendications syndicales, il y a maintenant une uniformité dans le traitement des salariées en CPE. Ce qui veut dire que même si on travaille dans la Beauce ou ailleurs comme à Québec, la rémunération est la même et l’équité salariale s’applique partout. Avant 1997, quand on travaillait dans un endroit comme dans les régions, il pouvait y avoir un écart financier assez grand pour vouloir déménager, et pourtant, la job était la même. Là, leur bataille n’est pas tellement sur l’aspect financier mais sur l’égalité des droits et leur reconnaissance, ce qui n’est pas rien. Reconnaissance de leurs qualifications pour tous les groupes d’âges. Moi, je n’ai jamais vu ça ailleurs un employeur qui veut empêcher des salariées de travailler au détriment de d’autres avec le groupe d’enfant avec qui la salariée veut travailler selon ses affinités. Si ce n’est pas ça de l’entêtement et du favoritisme, c’est pire. Bref, je dis aux filles, continuer car vous êtes dans vos droits légitimes et je suis solidaire avec vous. Nathalie
  • UFQE
    Une fille qui est avec vous !!
    temps Il y a 16 ans
    Humm.. c'est une dure bataille que les éducatrices du CPE vont j'espère GAGNER! Dire que les éducatrices ne veulent pas de monétaire comme la plupart veulent mais seulement être écouté et respecté. Pourquoi leur enlever un droit qu'elles avaient avant la syndicalisation ? Une éducatrice sur le C.A est là à titre d'ADMINISTRATRICE et non de déléguée syndicale. Le C.A à dont bien peur du syndicat pour leur enlever se droit qui contrairement à d'autre personne est essentiel selon moi au bon fonctionnement. Qui de mieux placer qu'une éducatrice pour apporter des idées nouvelles au bon fonctionnement du CPE. Si elles n'avaient pas de siège au C.A avant la syndicalisation je pourrais comprendre mais là, la direction n'a aucun argument pour leur enlever leur place. Faire du favoritisme envers un groupe d'âge je trouve cela vraiment décevant de la part de la direction. On a toute reçue la même formation. Oui on peut avoir des affinités avec certains groupes d'âge et c'est normal. La pouponnière demande beaucoup de routine, d'écoute, d'attention, de calins et je pense que toutes éducatrices qui adorent leur métier est capable de répondre au besoin des petits. Je suis une éducatrice à la pouponnière depuis plus de 5 ans, lorsque j'ai commencé c'était justement à la pouponnière et j'avais très peur je n'aimais pas ce groupe d'âge et maintenant je ne m'en passerais plus. Une chance qu'il a quelqu'un qui m'a donné ma chance car maintenant je sais que je suis une fille de poup! Est-ce que vous vous êtes vraiment demander pourquoi les filles voulaient se syndiquer? Elles avaient surement de très bonnes raisons et j'aurais fait pareille à leur place!
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