Un nouveau contingent et des défis pour les acériculteurs
Les acériculteurs de la Beauce se croisent les doigts pour une meilleure année en 2009. Pour une deuxième année d’affilée les contingents ont été augmentés de 11 millions de livres. De plus, les producteurs devront aussi relever de nouveaux défis telle la qualité du sirop. Le Syndicat des acériculteurs de Beauce a tenu son assemblée générale annuelle le 2 octobre au Georgesville dernier.
Cette année 58 millions de livres de sirop ont été récoltés au Québec. La Beauce n’a pas échappé à cette deuxième faible production d’affilée. On espère donc une meilleure cuvée 2009 tant chez les producteurs acéricoles qu’à la Fédération qui ne dispose d’aucune réserve stratégique de sirop. « Notre dernière grosse année remonte à 2000, elle s’en vient la grosse année, mais epuis les 15 dernières années, le climat a énormément changé. L’an dernier, j’ai commencé les sucres le 3 avril alors que cela arrive le 20 mars », indique le président du Syndicat, Marcel Larochelle.
Le président a voulu donner ce message aux quelque 2200 acériculteurs de la région soumis au plan conjoint. « On a écoulé la réserve de sirop dans un temps très rapide. On l’a vidée complètement en 2007. Il faut être conscient qu’il faudra bâtir une réserve, et c’est nous, les producteurs, qui allons la supporter», commente ce dernier. Il a aussi insisté sur le fait que la Fédération a instauré des quotas pour garantir un approvisionnement sûr et des prix stables, mais que la nature n’est pas gérée par cette dernière.
La faible récolte a fait grimper les prix à la livre soit près de 3,25 $ en moyenne. L’impact du manque de réserve de sirop sur le prix cette année.
Une seule résolution a été votée afin de faire les démarches nécessaires pour faire augmenter la marge de crédit auprès de la Financière agricole. Fixée à 100 millions $, on aimerait bien la faire grimper à 120 millions $. Avec l’augmentation de près de 38 millions d’entailles, il y a donc une possibilité d’un volume de production plus élevé. « Si on a une grosse année, il nous faudra bien évidemment plus d’argent pour pouvoir avancer le premier paiement aux producteurs », indique le président.
Lors de l’assemblée, qui était séparée en deux volet, réunion syndicale et réunion du plan conjoint. Il a aussi été question des inquiétudes du marché soit le ralentissement économique mondial, la hausse du nombre d’entailles et l’absence d’un inventaire de sirop.
Vers une meilleure qualité
Le dossier de la qualité du produit demeure un enjeu à la Fédération. M. Larochelle informe 36 % des produits mis en marché par les producteurs transformateurs ont des défauts. Il s’agit du mauvais étiquetage, des contenants pas assez pleins ou tout simplement du sirop classé B au lieu du A. « Il faut corriger cela. Il y a en a 36 % pour le goût et les saveurs », indique le président.
Rappelons que la Régie des marchés agricoles avait interdit que la Fédération classe le sirop avant l’embouteillage du sirop. « On fait autrement, on donne des formations gratuites aux acériculteurs pour mettre en “can” son produit et éliminer les risques d’erreurs », explique M. Larochelle.
Il a été aussi question d’inciter les producteurs au renouvellement des barils en acier inoxydable, la certification de sirop d’érable, la gestion des retenues et un règlement sur le formaldéhyde.
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