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Yukon: une Première Nation craint d’être exclue de l’enquête sur la mine

durée 20h01
29 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
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2 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

La Première Nation Na-Cho Nyak Dun du Yukon affirme qu’une enquête indépendante sur la catastrophe survenue à la mine Eagle Gold sur son territoire est nécessaire de toute urgence, mais elle craint sérieusement que le gouvernement du Yukon ne tente d’«effacer» son rôle dans l’enquête.

La Première Nation déclare dans une lettre adressée à la sous-ministre des Mines Lauren Haney qu’elle souhaite élaborer des « paramètres efficaces » pour l’enquête sur la défaillance du dispositif de lixiviation en tas de la mine qui a libéré des millions de tonnes de minerai contenant du cyanure en juin.

Elle affirme qu’un comité d’examen indépendant ne peut pas aller au fond des choses et demande plutôt une enquête publique complète.

La Première Nation ajoute qu’elle ne soutiendra le travail du comité d’examen que si elle peut «cogérer» le processus et nommer ses propres conseillers pour travailler aux côtés de ceux choisis par le gouvernement du Yukon.

La lettre adressée mardi à Mme Haney indique que la mine «a été un fléau réglementaire constant, depuis sa création jusqu’à son effondrement», détaillant les déversements de cyanure passés, les problèmes découverts par les inspecteurs, les glissements de terrain et les problèmes de gestion de l’eau.

Le gouvernement du Yukon n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires sur la lettre de la Première Nation.

Le propriétaire de la mine Victoria Gold est maintenant sous séquestre et le site est sous la gestion du séquestre.

La Première Nation affirme que la réponse du gouvernement du Yukon aux incidents passés survenus à la mine n’est «pas claire».

«Il y a donc une histoire bien plus vaste derrière la catastrophe d’Eagle Gold du 24 juin qu’un simple accident, une anomalie technique ou un cas isolé de surveillance», indique la lettre.

«Les conséquences du maintien du statu quo sur un site dangereux et peu sécuritaire pèsent désormais sur les têtes des contribuables.»

La Presse Canadienne