Walz et Vance s'affrontent lors du débat pour la vice-présidence américaine

SAINT PAUL — Le débat entre Tim Walz et JD Vance a commencé par se concentrer sur le bilan de Donald Trump au pouvoir, les deux candidats à la vice-présidence ayant rapidement adopté une approche offensive pour défendre leur partenaire présidentiel.

En réponse à une question sur l'augmentation des troubles au Moyen-Orient, M. Walz, le gouverneur démocrate du Minnesota âgé de 60 ans, a critiqué le bilan de Trump en matière de politique étrangère et a déclaré qu'un «Donald Trump de près de 80 ans qui parle de la taille des foules» n'était pas ce dont le monde a besoin.

M. Vance, le sénateur républicain de 40 ans de l'Ohio, a répondu: «Donald Trump a réellement apporté la stabilité dans le monde.»

Les républicains et les démocrates espèrent tous deux que le match de mardi démontrera la capacité de leur candidat à la vice-présidence à se connecter avec les électeurs des États clés qui joueront un rôle essentiel dans le résultat des élections américaines de novembre.

«Ils essaieront tous deux de se connecter avec ces électeurs clés du Midwest, c'est en partie pourquoi chacun d'entre eux a été choisi», a déclaré Matthew Lebo, spécialiste de la politique américaine à l'Université Western de London, en Ontario.

«Je pense en particulier aux électeurs masculins de ces États clés du Midwest: la Pennsylvanie, le Wisconsin et le Michigan.»

Ces États ont basculé du côté républicain lorsque M. Trump a remporté l'élection de 2016, et en 2020, ils ont contribué à faire entrer le président Joe Biden à la Maison-Blanche.

M. Walz a adopté son comportement populaire et franc depuis qu'il a rejoint le ticket plus tôt cet été. Il s'est appuyé sur ses racines du Midwest et sur le titre de «Coach Walz» de son époque d'ancien entraîneur de football.

Cette stratégie lui a permis de recueillir une forte popularité dans les sondages, mais il devra faire face à un adversaire redoutable en la personne de Vance, qui est devenu un pilier des émissions d'information en continu depuis qu'il a été annoncé comme colistier de M. Trump en juillet.

Ancien critique de M. Trump, M. Vance a été élu au Sénat américain en 2022 après être devenu l'un des plus fervents partisans de l'ancien président.

Avant d'entrer dans la sphère politique, Vance est devenu célèbre avec la publication en 2016 de ses mémoires, «Hillbilly Elegy». Le candidat républicain à la vice-présidence a ouvert le débat en parlant de sa vie et de ses difficultés en grandissant.

Les deux hommes devraient jouer sur leurs récits de classe ouvrière pendant le débat pour donner de la crédibilité aux plans de leur parti pour l'économie et l'inflation.

«Vance est brillant et j'attends de bonnes choses de lui», a déclaré Alec Beck, président du cinquième district du Congrès pour le Parti républicain du Minnesota, lors d'une soirée de surveillance à New Hope.

«Et notre gouverneur est très doué sur ses pieds, même s’il ne fait pas partie de notre équipe, je donne au diable ce qui lui est dû. Il a beaucoup de compétences dans ce domaine.»

Les experts politiques ont déclaré que la vice-présidente Kamala Harris a dominé le débat présidentiel du mois dernier en poussant M. Trump dans des tirades qui s’éloignaient de ses objectifs prévus, à savoir se concentrer sur l’immigration et l’économie.

Aaron Kall, le directeur des débats de l’Université du Michigan, a déclaré qu’il était peu probable que M. Vance adopte la même stratégie, et il s’attend à ce que le débat de mardi soir penche davantage vers la politique.

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d'attaques.

M. Walz a été crédité d’avoir inventé l’étiquette «bizarre» pour décrire ses adversaires républicains et l’attaque est restée collée à M. Vance, avec de nombreuses vidéos virales et des mèmes ciblant les commentaires passés du sénateur et ses rencontres avec les électeurs.

«Ils ne pourraient vraiment pas être plus diamétralement opposés, un peu comme Harris et Trump», a déclaré M. Kall.

«Je pense qu’il y aura beaucoup de feux d’artifice, compte tenu de leurs personnalités.»

Kelly Geraldine Malone, La Presse Canadienne