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Un promoteur immobilier qui contestait un statut de «site patrimonial» est débouté

durée 16h05
9 janvier 2025
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — La Cour supérieure a rejeté la poursuite d'un promoteur immobilier qui souhaitait que l'État québécois retire le statut de «site patrimonial» accordé à des vestiges de fortifications datant de la Première Guerre mondiale qui surplombent le fleuve Saint-Laurent à Beaumont, à l'est de Lévis.

Dans une décision rendue lundi, le juge Denis Jacques a conclu que l'intérêt public à préserver comme patrimoine culturel le fort de Beaumont, en Chaudière-Appalaches, l'emportait sur l'intérêt privé du promoteur immobilier.

Les fortifications pour canons lourds avaient été construites en 1914 pour protéger les troupes canadiennes dans le cadre d'un système de défense côtière lors de la guerre mondiale qui venait d'éclater en Europe. Le fort avait été érigé à Beaumont, en face de la pointe sud de l'île d'Orléans.

En 2009 et en 2012, Gestion Breton Martineau a acquis le terrain sur lequel se trouvent les vestiges du fort, dans le but d'y construire des maisons.

En 2022, le promoteur immobilier a intenté une poursuite de 2,09 millions $ contre la municipalité de Beaumont et le ministère québécois de la Culture pour les empêcher de tenter de protéger le site de tout développement en le classant «site patrimonial».

Malgré la poursuite, le ministère de la Culture a accordé au fort de Beaumont ce statut de site patrimonial en 2023. Ce classement a été maintenu par la décision de la Cour supérieure lundi.

Le ministère de la Culture précise sur son site que «le fort de Beaumont est délaissé par les militaires en 1917» et qu'en 1920, «les canons sont retirés de leur emplacement».

«Le fort de Beaumont est ainsi une des rares installations de défense côtière associées à la Première Guerre mondiale qui est située sur le territoire du Québec», précise le ministère pour expliquer sa valeur patrimoniale.

Joe Bongiorno, La Presse Canadienne

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