Nous joindre
X
Rechercher
Publicité

Un dernier week-end pour tenter de convaincre les électeurs

durée 16h14
25 avril 2025
La Presse Canadienne, 2024
durée

Temps de lecture   :  

4 minutes

Par La Presse Canadienne, 2024

MONTRÉAL — Les chefs de partis fédéraux sont entrés dans leur sprint final de la campagne électorale et essayent de faire tourner le vent en leur faveur à trois jours du vote.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a mis le cap sur l'Ouest du pays. Vendredi, il a détaillé à quoi ressembleront les 100 premiers jours d'un gouvernement sous sa direction.

S'il devient premier ministre, il adopterait une loi sur l'abordabilité financière et un «projet de loi omnibus massif sur la criminalité».

M. Poilievre a indiqué que son gouvernement agirait également pendant cette période pour abroger le projet de loi C-69, qu'il décrit comme une «loi anti-développement». Il adopterait une loi visant à réduire le délai d'approbation des projets fédéraux.

M. Poilievre s'est aussi engagé à appeler le président américain Donald Trump dès le premier jour pour lui dire que les tarifs douaniers sont «nuisibles et injustifiés».

Le chef du Parti libéral du Canada, Mark Carney, est revenu faire campagne en Ontario. Il a tenu une conférence de presse dans une aciérie du nord de la province qui est touchée par des droits de douane américains.

M. Carney a d'ailleurs été relancé sur son appel avec le président Donald Trump. Le chef libéral a été invité à préciser ce que le locataire de la Maison-Blanche lui a dit au moment de cette conservation à la fin mars, lorsqu'il a abordé l'idée de faire du Canada le 51e État américain. Cette information n'a été révélée que jeudi.

M. Carney a fait valoir que «ce n'est pas correct» de révéler «tous les détails de la conversation».

«Ce qui est important, c'est les résultats. Et le résultat, c'était du respect pour le Canada comme un pays souverain», a-t-il affirmé.

Sur un autre sujet, M. Carney a déclaré que la réforme du mode de scrutin n'est pas une priorité, mais il se dit «ouvert» à examiner cet enjeu éventuellement.

Appui du PQ

À quelques jours du vote, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a obtenu le soutien public de son confrère péquiste.

Le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, est sorti de sa réserve, jeudi, et, dans un long message, a invité les Québécois à voter pour le seul parti qui sera «loyal uniquement envers le Québec».

M. Blanchet a dû expliquer vendredi l'absence du dirigeant péquiste à ses côtés pendant sa campagne électorale. Le bloquiste a dit que cela respecte le plan sur lequel les deux hommes s'étaient entendus.

Il a noté que les députés péquistes Pascal Bérubé, Joël Arseneau et Pascal Paradis ont prêté main-forte au Bloc sur le terrain.

Au 34e jour de la campagne fédérale, M. Blanchet s'est retrouvé en Mauricie, notamment à Shawinigan, dans les terres du ministre libéral sortant François-Philippe Champagne.

Pour sa part, le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, a réitéré l'engagement de son parti à défendre le financement des soins de santé dans un éventuel budget de Mark Carney.

De passage à Toronto, M. Singh affirme que, sans davantage de néo-démocrates à la Chambre des communes, le Canada pourrait se diriger vers des coupes budgétaires rappelant celles des libéraux des années 1990

Il estime que les libéraux cherchent à réduire de plus de 28 milliards $ les dépenses de fonctionnement, une somme qui, selon M. Singh, pourrait provenir en partie des transferts provinciaux en santé.

Son rival libéral se défend de vouloir réduire les dépenses en santé et parle de maintenir les transferts provinciaux et fédéraux aux particuliers. M. Singh avance cependant qu'avec la hausse de l'inflation et de la demande accrue de services, le maintien du financement équivaudrait à une réduction.

Contestation devant la Cour fédérale

À Montréal, le cochef du Parti vert du Canada, Jonathan Pedneault, a été appelé à commenter la contestation judiciaire que sa formation mène contre la décision de l'exclure des débats des chefs de la semaine dernière.

Jeudi, les verts ont déposé à la Cour fédérale une demande de contrôle judiciaire par sa formation politique contre la Commission des débats des chefs.

M. Pedneault a dit espérer «retirer un peu de justice» en se tournant vers les tribunaux. Il exige aussi toujours la démission de la commission.

Celle-ci avait désinvité les verts à moins de 12 heures avant le premier débat le 16 avril dernier. La commission a pris cette décision en raison d'un problème concernant le nombre de candidatures, qui étaient inférieures au seuil nécessaire.

Le Parti vert affirme dans sa contestation qu'un grand nombre de candidats avaient rencontré des «difficultés inhabituelles» pour confirmer leur candidature. La formation politique juge son exclusion des débats comme «déraisonnable» au regard de la Charte canadienne des droits et libertés.

— Avec des informations de Michel Saba, de Vicky Fragasso-Marquis, d'Émilie Bergeron et de David Baxter

Frédéric Lacroix-Couture, La Presse Canadienne

app-store-badge google-play-badge