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Un conservateur doute que ses commettants veulent d'une élection fédérale maintenant

durée 17h52
19 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Un membre du caucus conservateur de Pierre Poilievre «doute» que les gens de sa circonscription, en Saskatchewan, aient envie d'être plongés dans une campagne électorale fédérale dès maintenant puisqu'ils font face à une élection provinciale et municipale.

«Ont-ils besoin de cette troisième (élection)?» s'est interrogé le député Kevin Waugh tout haut, cette semaine, au cours d'un entretien avec CBC diffusé lors du bulletin de nouvelles locales de la Saskatchewan.

L'élu a souligné que la province des Prairies aura une élection provinciale à la fin octobre. Un scrutin municipal doit suivre en novembre dans de nombreuses villes.

«Alors veulent-ils le tour du chapeau? J'en doute. Laissez-nous avoir l'élection provinciale d'abord et ensuite nous réévaluerons», a-t-il dit lundi.

Le chef conservateur Pierre Poilievre tente par tous les moyens de faire tomber le gouvernement libéral minoritaire de Justin Trudeau pour déclencher «une élection sur la taxe carbone» qu'il promet d'abolir.

Il soumettra la semaine prochaine une première motion de censure pour ce faire, mais les bloquistes et néo-démocrates entendent s'y opposer. Le gouvernement Trudeau survivra donc à ce vote de confiance et une élection sera évitée pour l'instant.

Il y a toutefois fort à parier que M. Poilievre reviendra à la charge dès qu'il en aura l'occasion.

Plusieurs journées d'opposition doivent être fixées au calendrier des travaux de la Chambre des communes pour différentes formations politiques. Ces journées permettent au parti d'opposition qui bénéficie de cette procédure de forcer un débat aux Communes, puis un vote, sur un sujet et une motion de son choix. C'est donc l'occasion d'y aller d'une motion de censure.

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a ouvert la porte à renverser le gouvernement Trudeau plus tard cet automne. Il espère d'ici là obtenir des gains sur des demandes qu'il a formulées au gouvernement.

Les bloquistes martèlent depuis des jours qu'ils souhaitent que la pension de la Sécurité de la vieillesse soit haussée pour les aînés de 65 à 74 ans de la même façon qu'elle l'a été pour les personnes âgées de 75 ans et plus. Une autre de leurs priorités est l'adoption de leur projet de loi sur la protection de la gestion de l'offre.

En entrevue jeudi à la télévision de Radio-Canada, M. Blanchet a indiqué que des élections pourraient très bien survenir, selon un échéancier qu'il contemple, à la fin octobre ou au début novembre. «Exactement et probablement», a-t-il répondu à l'animateur Patrice Roy qui l'a questionné sur son souhait de voir pareil scénario se concrétiser.

Le premier ministre du Québec, François Legault, a incité le Bloc québécois à changer son fusil d'épaule et à voter pour renverser le gouvernement Trudeau dès la semaine prochaine, quand la motion conservatrice sera mise aux voix. M. Blanchet s'y est refusé, précisant qu'il n'est «ni conservateur, ni libéral… ni caquiste».

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne