Un ami de l'adolescent poignardé à Halifax en 2024 témoigne au procès d'un accusé

HALIFAX — Le procès d'un adolescent d'Halifax accusé d'avoir participé au meurtre d'un élève de 16 ans l'année dernière a entendu lundi l'un des amis de la victime, mais une grande partie de son témoignage a été mise en doute par la défense.

L'accusé de 17 ans, dont l'identité n'a pas été révélée, a plaidé non coupable de meurtre au deuxième degré relativement à la mort d'Ahmad Maher Al Marrach, poignardé à l'extérieur du centre commercial d'Halifax le 22 avril 2024.

Le témoin de 15 ans a déclaré au procès devant juge seule que la victime lui avait demandé par texto de réunir des amis et de venir au centre commercial pour le voir se battre contre un autre garçon. Le garçon a indiqué à la juge Elizabeth Buckle, du tribunal de la jeunesse, que ses amis l'avaient enjoint à ne pas se battre, sans succès.

La Couronne et la défense conviennent que l'accusé n'a pas poignardé la victime. Mais la poursuite estime que les preuves démontreront que l'accusé avait planifié une «agression collective» dont il savait qu'elle pourrait entraîner la mort du garçon.

Le témoin a raconté lundi que lorsqu'il est arrivé dans le stationnement du centre commercial, la bagarre était déjà en cours. Il a déclaré avoir vu l'accusé tenir un couteau même s'il n'était pas directement impliqué dans la bagarre, et il a déclaré avoir vu un deuxième garçon debout, à proximité, tenant deux couteaux.

Le témoin de 15 ans, qui n'était pas armé, a affirmé que les deux garçons empêchaient les amis de la victime de se mêler de la bagarre. Il a soutenu qu'à un moment donné, l'accusé a pointé son couteau sur lui et a lancé: «Approche-toi pour voir».

Quant au garçon avec deux couteaux, le témoin se souvient qu'il a dit: «Veux-tu te faire tuer?». Il a soutenu que les deux garçons armés avaient couru vers lui avec leurs armes dégainées.

Mais en contre-interrogatoire, le témoin a modifié des éléments clés de sa version des faits. L'avocate de la défense Anna Mancini a rappelé au témoin que dans une déclaration qu'il avait faite à la police en mai 2024, il affirmait que le garçon avec les deux couteaux était le seul à l'avoir menacé.

Le témoin a également admis qu'il avait participé à des discussions sur les réseaux sociaux au sujet de l'affaire. Et lorsque l'avocate lui a demandé si ce contenu avait influencé sa mémoire de ce qui s'était passé le 22 avril, il a de nouveau acquiescé.

Par ailleurs, l'avocate de la défense a souligné que lorsque le témoin a déclaré au tribunal que la victime avait dit que la bagarre était à propos d'une fille, cette déclaration était en contradiction avec ce que le témoin avait raconté à la police. Il avait dit aux enquêteurs que la bagarre avait été déclenchée par des commentaires qu'un autre garçon avait faits sur la famille de la victime.

Cinq semaines ont été réservées pour ce procès, qui devrait reprendre mardi.

Michael MacDonald, La Presse Canadienne