Trudeau dit qu'il faut «empêcher une escalade vers une guerre plus répandue»

OTTAWA — Le premier ministre Justin Trudeau dit reconnaître le droit d'Israël de se défendre à la suite de l'attaque de missiles menée par l'Iran, mais appelle aussi à «faire tout ce qu'on peut pour empêcher une escalade encore vers une guerre plus répandue dans la région».

«Nous devons voir des civils protégés. Nous devons avoir plus d'aide humanitaire aller à Gaza et au Liban», a-t-il déclaré mercredi en se rendant à la réunion de son caucus sur la colline parlementaire, à Ottawa.

Comme sa ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, l'avait exprimé mardi, M. Trudeau a répété que le Canada condamne «sans réserve» l'offensive de Téhéran.

«C'est encore une action d'un régime qui appuie le terrorisme, qui met à risque non seulement la paix dans la région, mais la stabilité et la protection des civils un peu partout», a poursuivi le premier ministre.

Il continue de demander un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, de même qu'à Gaza, bien qu'il acquiesce à ce qu'Israël riposte afin de se défendre à la suite de l'attaque iranienne.

L’Iran a expliqué avoir tiré les missiles de mardi en représailles aux attaques qui ont tué des dirigeants du Hezbollah, du Hamas et de l’armée iranienne.

M. Trudeau a précisé qu'il s'est entretenu mercredi matin avec les autres leaders du G7. Il n'a pas répondu aux questions des journalistes et s'est contenté de faire sa déclaration.

Mme Joly a résumé le rôle du Canada comme celui de «s’assurer qu'il n'y a pas de guerre généralisée au Proche-Orient».

«Donc dans les circonstances on va continuer de faire le travail diplomatique nécessaire», a-t-elle dit.

Questionnée à savoir jusqu'où peut aller Israël dans sa riposte sans que cela n'entraîne un embrasement encore plus fort dans la région, Mme Joly a répondu que «c'est la grande question».

«C'est pourquoi nous allons continuer à travailler avec les différents pays du G7, avec aussi les différents pays arabes et bien entendu avec Israël pour s'assurer qu'il n'y ait pas de guerre généralisée», a-t-elle conclu.

Émilie Bergeron, La Presse Canadienne