Sécurité à la frontière: Legault se dit maintenant «content» de la réponse d’Ottawa
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Par La Presse Canadienne, 2024
QUÉBEC — Le ton a changé à Québec quant à la sécurisation de la frontière pour faire face à la menace de Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 %. Après avoir dit mercredi qu’il n’avait pas eu de «réponse claire» de la part du fédéral, le premier ministre François Legault affirme maintenant être «content» de voir qu’Ottawa ait compris qu’un plan était nécessaire.
M. Legault et ses homologues des autres provinces canadiennes ont tenu une rencontre avec le premier ministre canadien Justin Trudeau mercredi en soirée. Après cette rencontre, le premier ministre caquiste avait dit qu’il n’avait pas eu de «réponse claire» de la part du fédéral quant à un plan pour sécuriser la frontière canado-américaine et que ce n'était «pas le temps de jouer à "est-ce que c'est vrai ou non que nos frontières ne sont pas sécurisées"».
Or, son ton a changé à l’Assemblée nationale jeudi. «Je suis content ce matin de voir les réactions de Dominic LeBlanc (Sécurité publique) et Chrystia Freeland (Finances) qui semblent enfin comprendre le message qu'on a besoin d'un plan pour sécuriser les frontières face à l'immigration et éviter le 25 % de tarifs», a-t-il affirmé.
Après la rencontre, le gouvernement fédéral a promis d’en faire plus pour la surveillance de la frontière.
«Éviter une guerre tarifaire»
Le ministre de l’Immigration, Jean-François Roberge, a appelé à la «collaboration» entre les deux ordres de gouvernement.
«On doit faire ça ensemble, sécuriser la frontière, autant du Québec vers les États-Unis que des États-Unis vers le Québec. Je pense que cette sécurisation-là accrue va amener une meilleure confiance. Ça pourrait être payant aussi d'un point de vue économique», a-t-il affirmé jeudi, ajoutant que ça prenait un échéancier pour le plan d’Ottawa.
«On a besoin d'avoir un plan détaillé de la part du fédéral. Je comprends que ce n'est pas encore à ce niveau-là. Donc, il est encore temps d'agir pour faire en sorte d'éviter une guerre tarifaire. Il faut absolument éviter ça», a pour sa part affirmé la ministre de l’Économie, Christine Fréchette.
Plus tôt cette semaine, M. Legault a soutenu que les craintes du président élu au sujet de l'immigration étaient «légitimes» et qu’il était impératif que Justin Trudeau le rassure avec un plan pour sécuriser la frontière entre le Canada et les États-Unis.
Le monde politique canadien est en commotion depuis la promesse de Donald Trump d'imposer des tarifs douaniers de 25 % à tous les produits en provenance du Canada et du Mexique.
Thomas Laberge, La Presse Canadienne