Santé Québec rapporte une modeste amélioration de la situation des urgences
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La situation dans les urgences du Québec s’améliore globalement, mais modestement.
Dressant un bilan pour cette période de pointe qui revient à tous les ans après les Fêtes, Santé Québec a fait état vendredi d’un taux d’occupation des urgences qui est passé de 113 % l’an dernier à 106 % cette année pour la période du 28 décembre au 8 janvier, et ce, malgré un nombre de visites à l’urgence qui est demeuré stable. Il demeure toutefois à 145 % dans la région de Montréal.
Quant au deuxième indicateur suivi de près par Santé Québec, la durée moyenne de séjour, celle-ci a diminué de 1,3 heure par patient par rapport à l’an dernier, mais demeure tout de même à 17,9 heures.
Performance inégale
Certes, la situation est inégale d’un établissement à l’autre. Ainsi, sur les 55 grands hôpitaux de 100 lits et plus, près des deux tiers (63 %) d’entre eux, soit 35, ont vu une amélioration des deux indicateurs, 13 (24 %) ont connu une amélioration de l’un des deux indicateurs alors que sept d’entre eux (13 %) ont vu une détérioration des deux indicateurs. Quatre de ceux-ci sont situés dans la grande région de Montréal, soit l’Hôpital général de Montréal, l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Hôpital Santa-Cabrini et la Cité de la santé de Laval. Les trois autres sont l’hôpital du Centre de la Mauricie, l’Hôtel-Dieu de Lévis et l’Hôpital régional de Saint-Jérôme.
Frédéric Abergel, vice-président exécutif aux opérations et à la transformation à Santé Québec, impute une grande partie de cette amélioration au fait que, pour la première fois, les préparatifs en vue de la pointe hivernale se sont amorcés dès le mois de juillet. Selon lui, le réseau et ses urgences sont passés d’un mode de crise à un mode d’amélioration continue. M. Abergel a aussi beaucoup insisté sur l’autonomie des centres hospitaliers, dans le sens où ceux-ci travaillent à l’implantation de mesures qui leurs sont propres et adaptées à leur réalité en plus des solutions avancées de manière plus centralisée par Santé Québec.
Toujours trop de visites inutiles
Un des problèmes demeure toutefois la fréquentation inutile des urgences. Près de la moitié (44,5 %) des visites à l’urgence sont des patients dont les besoins ne sont pas urgents et pourraient être traités en première ligne. Pourtant, la première ligne a augmenté de 23 % l’offre de rendez-vous grâce notamment à un effort additionnel des médecins de famille.
C’est pourquoi Santé Québec a tenu à rappeler qu’il y a d’autres options que l’urgence, en l’occurrence le 811 Info-Santé ou Info-Social, le Guichet d’accès à la première ligne, les pharmaciens et les médecins de famille. Véronique Wilson, directrice générale adjointe à Santé Québec, a toutefois reconnu qu’en dépit de cette augmentation de l’offre, il n’est pas toujours facile de voir un médecin de famille.
Pierre Saint-Arnaud, La Presse Canadienne