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Québec solidaire demande la fin du financement des écoles religieuses

durée 11h41
23 octobre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

QUÉBEC — Alors que le cas de l’école Bedford, où des professeurs faisaient régner un climat de terreur, a ramené le débat sur la laïcité à l'avant-plan, Québec solidaire (QS) joint sa voix au Parti québécois (PQ) pour demander la fin du financement des établissements scolaires religieux sur le territoire de la province.

«Si on veut être cohérent avec cette idée de la laïcité, normalement, on ne devrait financer aucune école privée confessionnelle avec de l'argent public», a affirmé la députée solidaire Ruba Ghazal en point de presse mercredi à l’Assemblée nationale.

Selon l’élue de QS, «on donne plus de 200 millions $ par année à une cinquantaine d'écoles confessionnelles».

Plus tôt cette semaine, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a dit que le cas de Bedford en était un «d’entrisme islamiste» et a fait une série de suggestions au gouvernement afin de renforcer la laïcité au Québec. Il a notamment demandé la fin des subventions aux écoles religieuses.

Paul St-Pierre Plamondon a ramené le sujet au Salon rouge mercredi en questionnant le premier ministre François Legault. Ce dernier a évité de répondre. Il a plutôt parlé du changement de position du chef péquiste sur la laïcité.

Ruba Ghazal a déposé une motion demandant «gouvernement du Québec d’envisager de mettre fin au financement public des écoles privées confessionnelles», mais elle a été rejetée par la Coalition avenir Québec.

Dimanche, à l'émission «Tout le monde en parle», le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, a dit que son gouvernement ne voulait pas mettre fin au financement des écoles religieuses, «pour le moment», mais n’a pas fermé la porte définitivement.

Mardi, dans la foulée d’un rapport dévastateur sur l’école Bedford, François Legault a mandaté Bernard Drainville et le ministre de la Laïcité, Jean-François Roberge, «d’examiner toutes les options» pour «renforcer les contrôles et la laïcité dans les écoles».

«Pratiques religieuses»

Le rapport sur l’école Bedford fait mention de «certaines pratiques religieuses, telles que des prières dans les salles de classe ou encore des ablutions dans les toilettes communes». On indique que, bien que «ces pratiques n’étaient majoritairement pas effectuées devant les élèves», la preuve analysée fait état de «deux événements où des élèves auraient été impliqués dans le cadre de pratiques religieuses».

On écrit également que «des témoins ont mentionné aux enquêteurs avoir constaté une forte influence du milieu communautaire sur plusieurs membres du personnel de l’école Bedford. Un certain nombre d’entre eux fréquenterait notamment un centre communautaire et une mosquée située dans le quartier».

Le rapport mentionne toutefois «que bien que le clan majoritaire soit surtout composé de personnes d’origine maghrébine, des personnes d’autres origines y sont aussi associées. Également, le clan minoritaire est lui aussi composé en partie d’individus d’origine maghrébine, incluant certaines des plus fortes oppositions au clan majoritaire».

On ajoute que «bien qu’il y ait effectivement présence de clans à l’école Bedford composés d’individus de différentes origines, les enquêteurs ont surtout observé une opposition entre des idéologies».

Le document fait aussi état de «lacunes dans l’enseignement de la communication orale, des sciences et de la technologie, de l’éthique et de la culture religieuse et de l’éducation à la sexualité».

Thomas Laberge, La Presse Canadienne