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Projet de loi pour criminaliser le discours négationniste entourant les pensionnats

durée 13h27
26 septembre 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

OTTAWA — Une députée néo-démocrate a déposé un projet de loi qui criminaliserait le fait de cautionner, nier, minimiser ou justifier le système des pensionnats indiens au Canada, ou en dénaturer les faits.

La députée Leah Gazan, de Winnipeg, soutient que la criminalisation de tels discours contribuerait à mettre fin aux préjudices causés aux survivants des pensionnats, à leurs familles et à leurs communautés.

Si le projet de loi d'initiative parlementaire était adopté, des personnes pourraient être accusées en vertu du Code criminel d'avoir «fomente volontairement la haine contre les peuples autochtones» par la communication de déclarations «autrement que dans une conversation privée».

La députée Gazan rappelle que le but de ces pensionnats fédéraux était d'éteindre les cultures et les langues autochtones. Elle estime que si le gouvernement souhaite vraiment la réconciliation avec les peuples autochtones, il doit protéger les survivants et leurs familles des propos haineux entourant ce régime de pensionnats.

Plus de 150 000 enfants autochtones ont été forcés de fréquenter ces pensionnats fédéraux. De nombreux survivants ont décrit à la Commission de vérité et réconciliation les abus qu'ils ont subis aux mains de ceux qui étaient censés les protéger, notamment des membres de communautés religieuses.

On estime que 6000 enfants sont morts dans ces pensionnats, bien que les experts affirment que le nombre réel pourrait être beaucoup plus élevé.

La députée Gazan affirme que les familles méritent de guérir de cette «tragédie intergénérationnelle» et que les parlementaires doivent se montrer fermes face à ceux qui tentent de discréditer le récit des survivants des pensionnats.

Alessia Passafiume, La Presse Canadienne