Ottawa va supprimer le plafond d'investissement de 30 % pour les fonds de pension
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Par La Presse Canadienne, 2024
L’énoncé économique de l’automne, qui sera dévoilé lundi, supprimera le plafond qui empêche actuellement les fonds de pension canadiens de détenir plus de 30 % des actions avec droit de vote d’une entité canadienne, a déclaré la ministre des Finances, Chrystia Freeland.
Selon elle, cette décision permettra aux fonds de pension canadiens, qui détiennent plus de 3 000 milliards $ d’actifs, de réaliser plus facilement des investissements importants dans des entités canadiennes.
Le gouvernement fédéral prévoit de consulter les provinces sur le traitement des régimes de retraite sous réglementation provinciale lors de l’élaboration des modifications réglementaires.
Ottawa introduit également des mesures telles que le lancement d’un quatrième cycle de l’Initiative de catalyse du capital de risque avec un financement de 1 milliard $ disponible en 2025-2026, fournissant jusqu'à 1 milliard $ pour investir dans des entreprises de croissance à moyenne capitalisation et débloquant jusqu'à 45 milliards $ en prêts et investissements en capital pour certains projets de centres de données d’intelligence artificielle.
L’annonce comprend aussi l’abaissement potentiel du seuil qui empêche les sociétés de services publics appartenant à des municipalités d'attirer plus de 10 % de capitaux privés, ce qui aiderait les fonds de pension canadiens à acquérir une plus grande part de propriété, selon Ottawa.
Le gouvernement consultera également les aéroports et les fonds de pension sur les moyens possibles d'encourager davantage les investissements sur les terrains aéroportuaires, en modifiant par exemple les baux fonciers des autorités aéroportuaires.
La vice-première ministre a affirmé que le Canada est «engagé dans une lutte mondiale pour le capital», d'autant plus que la future administration de Donald Trump cherche à créer «une incertitude économique à l'extérieur des États-Unis comme stratégie pour décourager l'investissement ailleurs qu'aux États-Unis».
La Presse Canadienne