Ottawa promet de dépenser 1,3 G $ pour la sécurité des frontières
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Par La Presse Canadienne, 2024
OTTAWA — Le gouvernement fédéral promet de dépenser 1,3 milliard $ sur six ans pour renforcer la sécurité aux frontières, mais il ne fournit que peu de détails sur la façon dont cette somme sera effectivement dépensée.
Ce chiffre est l’un des points saillants de l’énoncé économique d’automne du gouvernement fédéral, qui a été déposé à la Chambre des communes lundi après-midi.
Ottawa s’est engagé à injecter 81 millions $ dans la sécurité frontalière d’ici la fin mars, puis de tripler au moins ses enveloppes d’ici 2026-2027. D’ici 2028-2029, il prévoit dépenser 282 millions $ supplémentaires pour les nouvelles mesures frontalières.
L’urgence de renforcer la frontière survient dans un contexte de menace du président élu Donald Trump d’imposer des tarifs douaniers de 25 % sur toutes les importations canadiennes si le Canada ne s’attaque pas à la perception selon laquelle les migrants et le fentanyl affluent aux États-Unis en provenance du Nord.
Les fonds seront partagés par plusieurs ministères et agences, dont la Sécurité publique, l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC), le Centre de la sécurité des télécommunications et la Gendarmerie royale du Canada (GRC).
Suite à la menace de tarifs proférée par M. Trump fin novembre, le ministre de la Sécurité publique, Dominic LeBlanc, avait déclaré que le gouvernement mettrait en place des améliorations à la sécurité frontalière avant l'investiture du nouveau président américain le 20 janvier.
M. LeBlanc avait déclaré qu'il y aurait plus de «bottes sur le terrain» à la frontière et qu'il devrait fournir à la GRC et à l'ASFC des drones et des hélicoptères supplémentaires.
Vols de véhicules
Dans son énoncé économique de l'automne, le gouvernement annonce également une nouvelle intention d'adopter des changements législatifs pour aider l'ASFC à lutter contre le vol de véhicules.
Les changements proposés obligeraient les exploitants d'entrepôts et les expéditeurs à fournir un espace à l'ASFC pour inspecter les marchandises destinées à l'exportation. Certains exploitants le font déjà volontairement, ce qui a permis d'aider l'ASFC à intercepter plus de 1900 véhicules volés cette année.
Le gouvernement a également précisé sa récente annonce d'interdire plus de 300 autres types d'armes d'assaut. Il a engagé 597,9 millions $ sur trois ans pour que la GRC et la Sécurité publique retirent les armes désormais interdites et indemnisent les propriétaires.
Nick Murray, La Presse Canadienne