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Manitoba: l'audience de détermination de la peine d'un meurtrier en série commence

durée 14h46
28 août 2024
La Presse Canadienne, 2024
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Par La Presse Canadienne, 2024

WINNIPEG — La dirigeante d'un groupe de défense des droits des Premières Nations a déclaré devant un tribunal de Winnipeg que les actions d'un tueur en série ont laissé de profondes cicatrices et se feront sentir pendant des générations.

Les familles et les défenseurs de quatre femmes autochtones tuées par Jeremy Skibicki s'adressaient à lui pour la première fois lors d'une audience de détermination de la peine, mercredi.

Un juge a condamné Skibicki le mois dernier pour meurtre au premier degré dans les féminicides de 2022, ce qui a remis en lumière la question des femmes et des filles autochtones disparues et assassinées au Canada.

La grande cheffe Cathy Merrick de l'Assemblée des chefs du Manitoba a déclaré au tribunal que l'affaire avait souligné le besoin de justice et de responsabilité.

Une condamnation pour meurtre au premier degré entraîne automatiquement une peine d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

Lors du procès, il a été révélé que Skibicki avait ciblé les femmes dans des refuges pour sans-abri, puis les avait étranglées ou noyées avant de jeter leurs restes dans des poubelles.

Les meurtres ont été découverts lorsqu'un homme à la recherche de ferraille a trouvé les restes partiels de Rebecca Contois, âgée de 24 ans, dans une benne à ordures du quartier de Skibicki. D'autres restes de sa victime ont été trouvés dans une décharge gérée par la ville.

Au cours d'un interrogatoire de la police, Skibicki a admis avoir tué Rebecca Contois et les trois autres femmes: Morgan Harris, âgée de 39 ans; Marcedes Myran, âgée de 26 ans; et une femme non identifiée qu'une communauté autochtone a appelée Mashkode Bizhiki'ikwe, ou «Buffalo Woman».

Skibicki avait avoué à la police que les meurtres étaient motivés par des raisons raciales et avait invoqué des croyances suprémacistes blanches.

Au procès, un avocat de la défense a déclaré que Skibicki avait admis les meurtres, mais qu'il était trop malade mentalement pour être tenu criminellement responsable.

Le juge Glenn Joyal de la Cour du Banc du Roi s'est plutôt rangé derrière le témoignage d'un psychiatre de la Couronne, selon lequel Skibicki ne souffrait pas d'un trouble mental affectant sa capacité à savoir que les meurtres étaient moralement répréhensibles.

La Presse Canadienne