Lion Électrique met à pied 400 employés au Canada et aux États-Unis
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Lion Électrique dit de ne pas avoir eu d’autres choix que de procéder à la mise à pied temporaire d’environ 400 employés, aussi bien au Canada qu’aux États-Unis, a annoncé l’entreprise dimanche.
Le constructeur d’autobus électriques ne comptera plus que 300 travailleurs, a-t-il indiqué dans un communiqué, dimanche.
«[Ils] se concentreront sur les activités de fabrication, de vente et de livraison d'autobus et qui continueront d'aider les clients à assurer l'entretien des véhicules sur la route».
Les activités de fabrication dans l’usine de Joliet, en Illinois, seront également interrompues.
L'entreprise n’a pas précisé combien de ces mises à pied touchaient directement des employés québécois.
Lion Électrique avait déjà procédé à trois autres vagues de mises à pied en 2024, qui impliquaient près de 520 emplois.
«L’électrification des transports connaît actuellement des difficultés, mais ça demeure un secteur d’avenir et nous devons trouver des solutions pour maintenir et développer cette expertise au Québec», a soutenu Éric Rancourt, représentant de l’Association Internationale des Machinistes-Canada pour le Québec.
L’entreprise située à Saint-Jérôme tente tant bien que mal de trouver de l’argent. Elle a réussi dimanche à obtenir un sursis de deux semaines de la part de ses prêteurs.
Avec ces liquidités supplémentaires, Lion Électrique espère avoir «plus de temps pour continuer à évaluer activement des solutions de rechange éventuelles liées à la restructuration de ses obligations, la vente de l'entreprise ou de certains de ses actifs, des investissements stratégiques et/ou toute autre solution de rechange».
Le constructeur envisage aussi la possibilité de se placer à l’abri de ses créanciers.
«Rien ne garantit que la Société réussira à saisir et à mettre en œuvre l'une ou l'autre de ces solutions de rechange, et rien ne garantit le résultat de quelconque solution ou son échéancier», a-t-il expliqué.
L’entreprise affichait une perte nette de 33,9 millions $ US lors du troisième trimestre de 2024, selon les résultats publiés le 6 novembre dernier.
Ce délai de deux semaines «envoie un message que des discussions sérieuses ont lieu pour sauver l’entreprise», a estimé M. Rancourt.
«Le sursis ne garantit pas une solution et il ne faudrait pas oublier que, derrière les difficultés de l’entreprise, il y a des gens qui sont anxieux et inquiets pour leur avenir c’est pourquoi nous appelons les parties à se mobiliser», a-t-il toutefois plaidé.
La Presse Canadienne