Les pharmaciens d'établissements de santé prêts à «mettre du sable dans l'engrenage»
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — Les pharmaciens des établissements de santé du Québec envisagent de recourir à des moyens de pression... non pas parce que leur négociation avec Québec stagne, mais parce qu'elle n'a toujours pas commencé.
Pourtant, leur dernière entente collective est échue depuis mars 2023, soit depuis presque deux ans.
L'association représente 2000 membres. Ces pharmaciens travaillent principalement dans des hôpitaux et des Centres d'hébergement et de soins de longue durée.
En entrevue, Linda Vaillant, directrice générale de l'association, a déploré le fait que la négociation avec les pharmaciens d'établissements prenne autant de temps à démarrer. Elle dit comprendre que le front commun intersyndical, qui représentait 420 000 membres, soit passé en premier. Puis ça a été la FIQ avec ses infirmières.
Mais les pharmaciens, dit-elle, attendent toujours leur tour pour commencer à négocier. Ses membres sont «fâchés», y voient «un manque de respect», rapporte-t-elle.
Ils souhaitent ne pas en venir à recourir à des moyens de pression, mais se disent prêts à le faire, s'il le faut. Et bien qu'ils seraient soumis aux dispositions sur les services essentiels, vu leur rôle stratégique dans les soins des santé, «il y a moyen de mettre du sable dans l'engrenage», prévient Mme Vaillant.
De son côté, le Conseil du trésor a dit considérer que «les négociations sont bel et bien commencées» avec les pharmaciens d'établissements de santé.
«Des discussions sont en cours. Toutefois, elles devront se poursuivre aux endroits appropriés», a ajouté le cabinet de la ministre Sonia LeBel.
Lia Lévesque, La Presse Canadienne