Les élèves autochtones au Québec sont toujours désavantagés, conclut la Vérificatrice
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Par La Presse Canadienne, 2024
MONTRÉAL — La vérificatrice générale du Québec affirme que le gouvernement a adopté peu de mesures au cours des vingt dernières années pour soutenir les élèves autochtones, dont les taux de diplomation sont inférieurs à ceux des élèves autochtones des autres provinces.
Dans son rapport publié mercredi, la vérificatrice générale Guylaine Leclerc souligne par ailleurs que le ministère de l'Éducation du Québec «reconnaît depuis 2005 au moins» qu’il y a un écart de réussite chez les élèves autochtones par rapport à l’ensemble des élèves qui fréquentent le réseau scolaire québécois.
Or, depuis 20 ans, le ministère «ne s’est toujours pas fixé d’objectifs ni de cibles en matière de réussite des élèves autochtones», alors qu'il l'a fait pour d’autres groupes d’élèves chez qui il a constaté un écart de réussite, soutient la vérificatrice générale.
Dans son rapport, Mme Leclerc souligne qu'en 2021, parmi toutes les provinces, c'est au Québec que l'on retrouvait le taux le plus élevé d'Autochtones âgés de 25 à 34 ans sans diplôme ou certificat.
Le rapport constate également que les élèves autochtones au Québec ne reçoivent pas suffisamment de soutien, comme une formation en français, lorsqu'ils passent des écoles de leur communauté au réseau scolaire québécois.
Mme Leclerc recommande notamment que les responsables au ministère de l'Éducation définissent et mettent en œuvre des indicateurs pour améliorer les taux de réussite des élèves autochtones, qu'ils forment le personnel scolaire aux réalités autochtones et offrent à ces élèves «un environnement scolaire sécurisant et culturellement pertinent».
Ni le ministère de l'Éducation ni le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, Ian Lafrenière, n'étaient immédiatement disponibles pour commenter les conclusions du rapport.
Joe Bongiorno, La Presse Canadienne